Emirates : une mystérieuse proposition pour 100 Boeing 747-8

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Après la mise en service de la LGV cet été, HOP Air France passera de 14 à 10 vols quotidiens entre Bordeaux et Paris-Orly à l'hiver 2017-2018. Cependant, la compagnie conserve ses 6 vols quotidiens vers Paris-Charles de Gaulle, avec une offre de sièges en augmentation.
Visualisation d'un Boeing 747-8i - © Boeing
Visualisation d’un Boeing 747-8i – © Boeing

Un projet de commande éventuelle pour 100 Boeing 747-8 a été présenté à Emirates, mais l’auteur de cette information se refuse à dire que la proposition émane de l’avionneur. Toutefois, si un tel contrat se matérialisait, il prolongerait l’existence du 747-8 qui peine à se vendre, et pourrait sonner le glas pour l’A380 d’Airbus. Pas sûr pour autant que la compagnie de Dubai ne donne suite.

 

Le dossier des 747-8 pour Emirates refait surface. En Juin 2014, le Vice-Président de Boeing, John Wojick, avait indiqué être en discussion avec la compagnie aérienne à ce sujet, sans toutefois préciser l’ampleur d’un éventuel contrat. Rebondissement cette semaine : le projet pour une commande de 100 appareils a été présentée au Président d’Emirates, le Cheikh Ahmed Bin Saeed Al Maktoum, selon le site Américain spécialisé Leeham News, généralement bien informé, qui cite deux sources proches du dossier.

Mais l’information reste mystérieuse. “Nous n’avons pas dit que Boeing était l’auteur de la présentation du projet” , a cru bon de préciser le site après la publication de l’article. Celui-ci précise qu’il ne s’agit pas à ce stade d’une proposition formelle de Boeing, mais plutôt d’une évaluation. La date à laquelle Emirates a reçu cette proposition n’est pas mentionnée.

Cependant, un tel contrat arrangerait bien Boeing. Son 747-8, ultime évolution du mythique Jumbo Jet, se vend mal, car peu compétitif : seulement 51 exemplaires ont trouvé preneur pour la version passagers 747-8i (plus 68 pour la version 747-8F cargo), alors que l’appareil est rentré en service en 2011. Une trentaine d’exemplaires restent à livrer avant que le carnet de commandes ne s’épuise, assurant au constructeur environ deux ans de production à la cadence actuelle. Avec zéro commande nette en 2014, celle-ci sera d’ailleurs réduite de deux exemplaires par an à compter de Septembre 2015.

Un contrat d’Emirates pour 100 747-8 relancerait le modèle. Il priverait aussi Airbus de son principal client intéressé par une possible version remotorisée de l’A380, sans laquelle l’avenir du super Jumbo semble incertain. “Un jour, nous ferons l’A380neo” , a déclaré il y a deux mois Fabrice Brégier, le Président d’Airbus. Mais le projet semblerait bien risqué sans le soutien d’Emirates, qui représente la moitié du carnet de commandes de la version actuelle. L’A380 n’a en outre trouvé aucun preneur depuis un an. 164 exemplaires restent à livrer, soit 5 à 6 ans de production à la cadence actuelle de 30 par an.

Rien n’indique cependant qu’Emirates soit intéressée par le 747-8. Elle lui a déjà – massivement – préféré le futur 777X, dont elle a commandé 150 exemplaires. La différence de capacité potentielle entre les deux modèles est peu importante : 405 sièges pour le 747-8, contre 368 pour le 777-9X en configuration normalisée tri-classe d’Emirates. Dans les deux cas, c’est beaucoup moins que l’A380 et ses plus de 500 sièges dans cette même configuration. De surcroît, le 747-8 est moins efficace en matière de consommation de carburant que le 777X et l’A380.

Le 747-8 n’aurait en définitive qu’un seul avantage pour Emirates : sa disponibilité à court terme, alors qu’aussi bien un éventuel A380neo que le futur 777X ne seraient livrables qu’au-delà de 2020.

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