Genève : une fillette en fugue parvient à monter dans un avion sans billet

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Photo Genève Aéroport

Une fillette en fugue âgée de sept ans a réussi dimanche dernier à esquiver les contrôles à l’aéroport Genève-Cointrin pour monter à bord d’un avion sans billet. L’aéroport prend des mesures pour qu’un tel événement ne se reproduise plus.

Genève Aéroport a confirmé l’incident dans un communiqué publié mercredi. L’enfant, âgée de sept ans, a faussé compagnie à ses parents dimanche 29 octobre en gare de Cornavin pour rejoindre Genève Aéroport. Après être allée aussi loin que possible dans la zone publique, elle a franchi les contrôles de sûreté en parvenant à ne pas présenter de titre de transport. Puis elle a profité de sa petite taille pour esquiver sans se faire voir le guichet en salle d’embarquement et monter à bord d’un avion. Selon la Tribune de Genève, il s’agirait d’un vol easyJet en partance pour Ajaccio.

Voici le compte-rendu de l’aéroport de Genève :

Dimanche 29 octobre 2017, le centre de gestion de l’aéroport a été prévenu, à 14h52, par la police de la présence d’une fille de 7 ans en fugue sur le site de l’aéroport. 

La fillette a passé la sûreté du côté secteur France entre 13h47 et 13h48 et a été interceptée à 14h20 dans un avion auquel elle n’aurait pas dû avoir accès. Elle a été remise à la police puis à ses parents.

Son parcours a pu être détaillé comme suit.

Le trajet de cette fillette commence à la gare CFF de Cornavin, dans laquelle, comme de juste, aucun contrôle n’est assuré pour monter à bord des trains.

L’entrée à la zone publique de l’aéroport n’est pas non plus contrôlée, ce qui explique que l’enfant ait pu y arriver.

L’entrée au secteur France peut impliquer des contrôles de police et/ou de douanes, qui ne sont toutefois pas systématiques.

Pour accéder à la zone sécurisée à accès réglementé, il est prévu un contrôle d’accès par une compagnie dédiée (la vérification du titre de transport doit être « raisonnablement faite », selon le National aviation security plan –NASP). Les images de surveillance montrent que la fillette, dans l’effervescence de la fréquentation du week-end, n’y a pas été soumise.

Elle a en revanche dûment subi les contrôles de sûreté, en passant sous les portiques électromagnétiques : il est ainsi important de mentionner que les règles de sûreté, dont Genève Aéroport a la charge, n’ont pas été contournées.

Les procédures d’embarquement sont, quant à elles, à la charge de la compagnie d’assistance au sol, tandis que la responsabilité des passagers dans l’avion incombe à la compagnie aérienne. Ces deux acteurs majeurs de la chaîne aéroportuaire les appliquent en étroite collaboration avec Genève Aéroport, propriétaire de l’infrastructure, avec les contraintes architecturales qui sont celles de l’aéroport de Genève.

Dans toutes les premières étapes du voyage, la fillette, du fait de sa jeunesse (7 ans), est apparemment toujours parvenue à faire croire qu’elle était avec les adultes qui la précédaient ou ceux qui la suivaient.

Au cours de la procédure d’embarquement, elle a en revanche profité de sa petite taille et recouru à plusieurs occasions à la ruse pour se faufiler hors des flux ad hoc par des cheminements lui permettant de rejoindre des passagers dûment traités.

Une première fois, elle a été refoulée alors qu’elle tentait de suivre un équipage et s’est échappée en se fondant dans la foule, feignant de rejoindre ses parents. 

Une seconde fois, elle est parvenue à contourner la voie ouverte en se faufilant dans un passage accessible seulement à un enfant de cette taille.

Elle a ensuite été signalée par un agent et arrêtée par un autre alors qu’elle était parvenue à entrer dans l’avion, avant d’être remise à la police.

Cet événement inédit a généré la convocation immédiate de représentants de toutes les composantes de la communauté aéroportuaire, qui ont d’ores et déjà mis en œuvre des mesures de mitigation pour qu’un tel événement ne puisse plus survenir.

A cette heure, nous devons en effet convenir que le système actuellement en œuvre est efficient pour les adultes et les enfants accompagnés, mais qu’il doit potentiellement mieux tenir compte des failles dans lesquelles un jeune enfant peut se glisser, comme le révèle cet incident éminemment regrettable. 

Des solutions techniques sont en cours pour mieux délimiter ces cheminements et condamner les accès par lesquels un enfant pourrait se faufiler.

La Direction de Genève Aéroport se réjouit de ce que l’enfant ait pu être interceptée, remercie tous les acteurs qui se sont mobilisés, et diligente avec eux dans l’urgence des procédures pour assurer une meilleure étanchéité des différents espaces et cheminements une fois passés les contrôles de sûreté.

Selon la Tribune de Genève, il s’agit du deuxième événement de ce genre en quelques jours à Genève Aéroport. Le 25 octobre, un individu s’est retrouvé dans un avion où il n’aurait pas dû être, mais il s’était trompé de vol.

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