Alors que Lufthansa semblait favorite pour la reprise d’Alitalia, une nouvelle alliance pourrait contrecarrer les projets de la compagnie allemande. Selon Il Sole 24 Ore, easyJet aurait décidé de s’allier à Air France-KLM et Delta Air Lines dans le cadre de son projet de reprise de la compagnie italienne en difficulté.
L’avenir d’Alitalia pourrait se jouer dans les jours prochains et parmi les scénarios possibles, le nom d’Air France-KLM est maintenant cité. Le quotidien italien Il Sole 24 Ore croit savoir en effet qu’easyJet a décidé de s’associer au groupe franco-néerlandais dans le but de reprendre l’activité “vols” d’Alitalia.
La low-cost aurait changé son fusil d’épaule puisque la presse italienne lui prêtait l’intention de s’allier au fonds d’investissement américain Cerberus, également candidat à la reprise d’Alitalia. Il Sole 24 Ore explique qu’Air France-KLM a l’avantage d’être allié à Delta Air Lines, “avec qui Alitalia est en train de négocier davantage de vols vers les Etats-Unis”. Des discussions qui s’effectuent dans le cadre de la très lucrative coentreprise transatlantique réunissant le trio membre de SkyTeam: Alitalia, Air France-KLM et Delta.
Le journal précise que l’un des administrateurs d’Alitalia, Luigi Gubitosi, a rencontré à Atlanta des représentants de Delta et que des pourparlers sont en cours. Le directeur général de Delta, Ed Bastian, a récemment déclaré que la compagnie américaine était prête à investir 2 milliards de dollars dans des partenariats internationaux mais il a exclu un investissement direct dans Alitalia.
De son côté, Air France-KLM, qui a précédemment démenti tout intérêt dans Alitalia, s’est refusé à commenter des “rumeurs de presse”. Il Sole 24 Ore lui-même n’exclut pas que l’hypothèse d’une alliance entre easyjet et Air France-KLM soutenu par Delta soit “une manoeuvre pour faire pression sur Lufthansa”.
La compagnie allemande, qui semblait favorite, vient en effet d’écarter la possibilité d’un accord rapide avec Alitalia. Selon Reuters, Lufthansa estime que la compagnie italienne doit procéder à une “importante” restructuration avant d’être rachetée. “Il reste encore beaucoup de travail à accomplir (chez Alitalia) avant que Lufthansa soit en mesure d‘entrer dans la prochaine phase de la procédure”, a écrit le président de Lufthansa, Carsten Spohr, dans un courrier adressé au ministre italien de l‘Industrie, Carlo Calenda, et dont Reuters a pris connaissance.
Les propos du numéro un de Lufthansa ont de quoi doucher les espoirs du gouvernement italien. Rome a l’intention d’entrer en négociation exclusive avec un repreneur avant la fin du mois pour parvenir à un accord avant les élections générales prévues le 4 mars en Italie.
Bonne nouvelle si elle venait a être confirmée!
AF s’engage dans de nouveau terrain et ne reste pas spécialement indifférente par rapport aux concurrents. Elle pourrait en outre prendre des créneaux qui sont partagés pour le moment avec Alitalia, avions et pilotes pour faire face a la pénurie (actuelle?) et étoffer son réseau.