Air France : nouvelle grève en vue le 23 mars

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Photo © Paul BANNWARTH

Onze syndicats d’Air France, tous métiers confondus, appellent à une nouvelle grève le 23 mars 2018 pour réclamer une augmentation des salaires.

Air France s’enlise dans le conflit. Un mois après une grève qui a entraîné l’annulation de centaines de vols, les opérations risquent d’être de nouveau perturbées le vendredi 23 mars 2018. Dans un tract intitulé “le mouvement continue,” l’intersyndicale appelle les salariés à une nouvelle journée de grève, comme elle l’avait laissé entendre il y a quelques jours.

“Malgré le succès de la mobilisation du 22 février 2018, la direction reste sourde aux demandes d’augmentation et se contente de nous distribuer une aumône de 0,6% en avril et de 0,4% en octobre, soit moins de 0,6% sur l’année,” déplore l’intersyndicale qui regroupe dix organisations de pilotes (SNPL, SPAF et Alter), d’hôtesses et stewards (SNPNC et UNSA-PNC) et de personnels au sol (CFTC, CGT, FO, SNGAF et SUD).

Depuis quinze jours, les revendications n’ont pas changé. Les syndicats demandent une augmentation générale des salaires de 6% “au titre de l’inflation perdue” sur la période 2012-2018. Ils prévoient d’ores et déjà de se réunir le 15 mars “pour durcir le mouvement” si la direction d’Air France n’entame pas des négociations d’ici là.

L’UNAC, qui ne fait partie de l’intersyndicale, se joint au mouvement. Le syndicat représentatif de PNC appelle lui aussi à un arrêt de travail le 23 mars. “Nous partageons les mêmes constats : malgré une mobilisation massive des salariés sur la dernière grève, la Direction n’entend toujours pas nos revendications légitimes”, explique l’UNAC qui évoque “un sentiment de trahison” après “6 ans d’efforts qui ont permis de sortir Air France de la zone de crash.”

En 2017, la compagnie aérienne a dégagé un résultat d’exploitation de 588 millions d’euros, 216 millions de plus que l’année précédente. Mais jusqu’ici, le directeur général Franck Terner a exclu une augmentation générale de 6%, jugeant “déraisonnable et irréaliste” cette revendication, chiffrée par le groupe à 240 millions d’euros.

Selon Le Monde, chaque journée de grève coûterait à l’entreprise entre 20 et 25 millions d’euros. Quant à la date du 23 mars, elle semble ne pas avoir été choisie au hasard par les syndicats. La veille, ce sont les contrôleurs aériens qui sont appelés à cesser le travail.

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