Ryanair a publié mardi ses résultats financiers pour l’exercice 2014, soulignant que ses “bas tarifs et son programme ‘Always Getting Better’ se soldent par des performances records” , avec une hausse de 66% du bénéfice net.
La low-cost irlandaise a enregistré en 2014 un bénéfice net de 867 millions d’euros, plus que ce qu’elle prévoyait, en hausse de 66% par rapport à l’exercice précédent.
Ce résultat est obtenu avec une hausse de 11% du trafic passagers (90,6 millions de passagers transportés) et une progression de 12% du chiffre d’affaires, à 5,6 milliards d’euros, soutenu par les revenus ancillaires qui croissent plus vite que le trafic.
Le coefficient de remplissage a augmenté de 5 points, à 88%, grâce également à une stratégie qui “encourage les clients à réserver tôt pour bénéficier de prix plus bas” , notamment en lançant les réservations de façon anticipée dans la saison.
“Le coefficient de remplissage plus élevé a contribué à réduire les coûts unitaires et à stimuler les recettes auxiliaires” , explique Ryanair. Ainsi, en payant des prix bas longtemps à l’avance, les passagers seraient incités à acheter plus de prestations annexes, comme la réservation d’un meilleur siège ou l’enregistrement de bagages en soute.
“La combinaison de tarifs les plus bas et l’amélioration de l’expérience client (à travers le programme Always Getting Better, ndlr) a conduit à l’augmentation des facteurs de charge et à une croissance à deux chiffres du trafic” , résume Ryanair, qui ajoute qu’elle a progressé sur tous les marchés. “Nous sommes maintenant numéro 1 ou numéro 2 dans la plupart des pays de l’Union Européenne, sauf en France et en Allemagne (où nous progressons rapidement en numéro 3)” , affirme-t-elle.
La low-cost souligne également sa maîtrise des coûts unitaires, stables si l’on exclut les frais de carburant, en baisse de 5% si on les inclut. “Le fait que nous ayons maintenu nos coûts unitaires (hors carburant), tandis que de nombreux concurrents ont vu les leurs augmenter, signifie que notre leadership en matière de coût s’est élargi au cours de la dernière année. Ceci est de bon augure pour notre croissance, d’autant plus que nous arrivons sur des aéroports et des routes où nos concurrents font payer des tarifs nettement plus élevés. Cet avantage de prix a aidé Ryanair à gagner des parts de marché considérables aux dépens des compagnies aériennes concurrentes, notamment à Dublin et à Londres Stansted” , précise la low-cost.
Sa croissance a été facilitée par un plan de flotte qui a prévu la livraison de 183 Boeing 737-800 NG entre 2014 et 2018. Toutefois, la flotte de 320 appareils à l’été 2015 est insuffisante pour répondre à la demande, indique Ryanair, qui est conduite à louer 6 avions pour la haute saison (contre 7 en 2014).
La compagnie s’attend à ce que la moitié de sa croissance cette année s’effectue dans les aéroports de premier rang comme Bruxelles, Lisbonne, Rome, Athènes, Copenhague, Berlin, Cologne, Dublin et Londres Stansted. “Une grande partie de cette croissance est stimulée par nos services supplémentaires Business Plus et Family Extra qui sont les principales caractéristiques de notre programme Always Getting Better et la clef de notre croissance réussie dans ces aéroports de premier rang” , indique-t-elle.
Ryanair rappelle également qu’elle a commandé l’année dernière 200 Boeing 737 Max 200 (plus 100 options), livrables entre 2019 et 2023. Ces avions disposeront d’une capacité de 8 sièges supplémentaires par rapport à sa flotte actuelle (soit 197 sièges), et seront 18% plus efficaces en matière de consommation de carburant, “ce qui transformera nos coûts opérationnels et nous permettra de baisser les tarifs, pour assurer la croissance de nos parts de marchés et maintenir ou augmenter celle de nos marges financières” , prévoit Ryanair.
Par ailleurs, la low-cost condamne pêle-mêle la “réglementation excessive” , les “grèves des contrôleurs aériens” qui ne sont toujours pas interdites en Europe, et soutient l’expansion des trois aéroports londoniens d’Heathrow, Gatwick et Stansted “qui devraient chacun être libre de construire une nouvelle piste, seule solution à long-terme pour la crise des capacités dans le Sud-Est” du Royaume-Uni.
Enfin, Ryanair étudiera une éventuelle offre d’International Airlines Group (IAG) pour sa participation de 29,8% dans Aer Lingus, que se propose de racheter le groupe ibero-britannique.
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Photo : Boeing 737-800 NG de Ryanair – © Ryanair