L’A350-800 n’a plus aucun client

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Visualisation d'un A350-800 aux couleurs d'Asiana Airlines - Visuel Airbus (2008)

La compagnie sud-coréenne Asiana Airlines a converti auprès d’Airbus sa commande de huit A350-800 en autant d’A350-900. Le constructeur n’a plus aucun client pour la plus petite variante de l’A350.

Ce changement apparaît dans la  mise à jour du carnet de commandes d’Airbus de février 2018, publiée mercredi.

Asiana a non seulement converti ses huit A350-800 en A350-900 mais également un A350-1000 en A350-900. La compagnie attend désormais 21 A350-900, dont quatre ont été livrés à ce jour, ainsi que 9 A350-1000.

Version raccourcie de l’A350-900, le -800 devait, dans ses dernières spécifications, offrir une capacité de 276 sièges en tri-classe et un rayon d’action de 8.245 nm. En 2008, l’année de son lancement, l’avion semblait avoir un certain avenir, avec 180 exemplaires réservés. L’entrée en service était prévue pour 2016. Mais l’évolution du marché, l’augmentation des prix du carburant et la demande des compagnies aériennes pour des appareils toujours plus gros et plus efficaces ont changé la donne. Nombre de clients ont reporté leurs commandes sur d’autres modèles.

Le lancement du programme A330neo en juillet 2014 a porté le coup de grâce. “L’A350-800 n’a plus de raison d’être,” déclarait à ce moment-là le président d’Airbus Commercial Aircraft, Fabrice Brégier. Il faut dire que l’A350-800 ne totalisait plus que 34 commandes, dont les 8 d’Asiana Airlines. Les autres clients se sont progressivement désistés et la compagnie sud-coréenne subsistait jusqu’à présent comme le dernier d’entre eux.

Avec cette ultime conversion, le carnet de commandes d’Airbus ne mentionne plus l’A350-800. À fin février, la famille A350 totalise 854 commandes fermes, dont 686 pour l’A350-900 et 168 pour l’A350-1000. Parmi ceux-ci, 153 A350-900 et 1 A350-1000 ont été livrés, laissant au constructeur 700 A350 à produire au cours des prochaines années.

Le destin de l’A350-800 souligne l’inefficacité des modèles raccourcis, qui n’ont jamais eu vraiment la cote chez les opérateurs. Leur efficacité est mise à mal par éléments structurels hérités du modèle dont ils dérivent, grevant leur masse et leurs performances, tout en alourdissant leurs coûts opérationnels, voire de maintenance.

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A350-900 destiné à Asiana Airlines à Toulouse (juillet 2017) – Photo © Paul BANNWARTH

2 COMMENTAIRES

  1. Exactement comme l’A318…voire même 319 aujourd’hui. On verra peut-être cette année AF enfin commander des 320 321 néo afin de remplacer ces avions inutiles.

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