A321neo La Compagnie : C. Vernet détaille les projets

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Christian_Vernet_La_CompagnieINTERVIEW – Christian Vernet, directeur général de La Compagnie, revient en détail sur la commande de deux Airbus A321neo annoncée la semaine dernière.

Le dirigeant explique que ce projet doit permettre à la compagnie aérienne française, spécialisée sur les vols tout classe Affaires entre Paris et New York, de poursuivre son développement et d’atteindre la rentabilité à partir de 2019.

 

L’Aérien. – La Compagnie avait évoqué il y a plusieurs mois le projet de moderniser sa flotte. Comment effectuez-vous l’acquisition des deux Airbus A321neo ?

Christian Vernet : Effectivement, cela fait déjà un an que nous y pensions. Le dossier a été repris par la nouvelle direction (mise en place après le mariage avec XL Airways en décembre 2016, ndlr). Nous venons de signer une lettre d’accord avec GECAS. Les deux A321neo seront livrés, normalement, en avril et septembre 2019, dans le cadre d’un leasing de douze ans. Nous les exploiterons sur la ligne Paris-New York.

L’Aérien. – Quid des Boeing 757-200 en service sur cette liaison aujourd’hui ?

Christian Vernet : Nous les conserverons. L’un nous appartiendra fin 2019 et l’autre est en leasing jusqu’en 2021. Différents projets sont à l’étude. Nous envisageons de nouvelles lignes saisonnières sur le transatlantique ainsi que le développement des opérations charter que nous avons déjà commencées. Les deux A321neo permettront de dégager du temps et de la disponibilité pour les 757. Nous ne projetons pas de modifier leur cabine actuelle, tout classe Affaires. C’est un produit qui plaît bien et pour lequel il existe une demande sur le charter.

L’Aérien. – Qu’attendez-vous des A321neo ?

Christian Vernet : L’A321neo est un avion plus efficace et respectueux de l’environnement. Il consomme 35% de carburant en moins que nos avions actuels. Nous attendons également une fiabilité d’opérations plus importante que nos 757 qui ont 20 ans d’âge.

Les A321neo nous amèneront à la rentabilité à partir de 2019 grâce à la diminution des coûts variables et l’augmentation des recettes. Nous allons en effet aligner notre produit sur les standards du marché, ce qui permettra d’accroître la part des voyageurs d’affaires, qui génèrent davantage de recettes que les voyageurs de loisirs. En fait, il s’agit d’aller chercher la dernière clientèle affaires qui hésitait encore à prendre La Compagnie.

Pour résumer, nous avons trois objectifs avec les A321neo : l’efficacité et la rentabilité, l’alignement de notre produit sur les standards Business tout en conservant notre positionnement de vols moins chers, et cultiver notre image French Tech à travers des appareils Airbus de dernière génération. Nous sommes ravis que nos actionnaires nous suivent sur ce projet. Le business plan a été un vrai argument pour les encourager à investir sur douze ans.

L’Aérien. – Comment prévoyez-vous d’aménager les A321neo ? La configuration est-elle arrêtée ?

Christian Vernet : S’agissant d’appareils monocouloirs, nous resterons sur une configuration en 2-2. Nous visons un pitch de 60 pouces. Il y a deux équipementiers en finale pour les sièges. L’un propose une LOPA (Layout of passenger accommodations – ou configuration) de 76 sièges et l’autre de 80 sièges. Quel que soit le siégiste retenu, nous disposerons de sièges full flat et nous dépasserons notre capacité actuelle de 74 sièges.

Par ailleurs, nous avons prévu une installation Wi-Fi intégrée avec l’IFE (système de divertissement). Nous sommes en phase d’appel d’offres et discutons avec trois sociétés, Thalès, Panasonic et Zodiac. Là aussi, il s’agira d’un produit de dernière génération.

Nous serons en mesure de faire des annonces d’ici la fin de l’année sur les deux items.

L’Aérien. – Vous dites vouloir cultiver votre image French tech avec des Airbus. Avez-vous d’emblée éliminé les produits Boeing ?

Christian Vernet : nous avons commencé nos opérations avec des Boeing et nous avons étudié des possibilités chez ce constructeur. Le produit Airbus était plus avancé et il a fait ses preuves. Pour une petite compagnie comme la nôtre, il était important de s’associer avec un produit qui a déjà fait ses preuves.

L’Aérien. – Enfin, une dernière précision : pourquoi avez-vous choisi l’A321neo, et non la version à rayon d’action étendu, l’A321LR ?

Christian Vernet : nous n’avons pas besoin de l’A321LR pour le transatlantique. L’A321neo consomme beaucoup moins que le LR.

Visuels La Compagnie

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