Boeing augmente les cadences de production du 767

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Ligne d'assemblage final du Boeing 767 à Everett - © Boeing

Boeing a annoncé jeudi qu’il augmente les cadences de production du 767. Lancé il y a plus de trente ans, l’appareil connaît un regain d’intérêt, notamment de la part des transporteurs cargo.

A compter du 4e trimestre 2017, le constructeur américain produira 2,5 767 par mois, a indiqué le 10 septembre Randy Tinseth, vice-président en charge du marketing de Boeing avions commerciaux. Il s’agit de la deuxième augmentation de la cadence de production annoncée en l’espace de quelques mois pour cet appareil lancé en 1982. Boeing a déjà indiqué qu’il produirait 2 exemplaires par mois à partir du début 2016, au lieu de 1,5 actuellement.

Cette annonce du vice-président de Boeing suit une commande géante de FedEx en juillet dernier – en fait la plus importante qu’a jamais enregistré l’appareil dans toute son histoire. La compagnie aérienne spécialisée dans le transport de fret a conclu un contrat portant sur 50 767 Freighter, assorti d’options pour 50 autres exemplaires. Il reste ainsi à Boeing 83 767 à livrer à ce jour (4 762-C et 79 767-300F). Ce carnet de commandes pourrait encore grandir, selon le Seattle Times : le quotidien croit savoir que plusieurs clients sont intéressés, toujours pour la version cargo. UPS, rival historique de FedEx, serait sur les rangs et l’on parle aussi d’une compagnie cargo chinoise.

Pas étonnant que cet avion continue de faire les gros titres : nous continuons de l’améliorer” , souligne le vice-président de Boeing dans un communiqué. “Nous continuons de réaliser des investissements à la fois sur la ligne de production et sur l’avion, parce qu’il correspond à un segment de marché unique et créé de la valeur pour nos clients” , poursuit-il. Un package d’amélioration de la performance du moteur (PIP) a été introduit cette année, permettant réduire la consommation de carburant de 0,5%.

Les clients seraient également séduits par le prix de cet appareil en fin de production, dont les coûts de développement sont amortis depuis longtemps. Au catalogue de Boeing, le 767 est proposé à 197 millions de dollars pour la version -300ER et à 199 millions de dollars pour la version -300F, sans compter les éventuelles ristournes. Il faut compter 318 millions de dollars pour un 777-300 Freighter et 232 millions de dollars pour l’Airbus A330-200 Freighter.

Sur le marché de seconde main, le 767 continue de séduire aussi. La compagnie canadienne WestJet a pris livraison fin août de son premier 767-300ER, qui avait été mis en service par Qantas il y a vingt-quatre ans. Elle attend quatre appareils au total, qui lui serviront à lancer de nouvelles liaisons longs-courriers le printemps prochain, notamment vers Londres Gatwick en mai 2016.

Quelques jours auparavant, la compagnie islandaise Icelandair a réceptionné le premier de ses deux 767-300ER, destinés à renforcer – également au printemps prochain – ses capacités sur les lignes les plus fréquentées (Londres Heathrow). L’appareil effectue actuellement des missions d’affrètement entre la Tunisie et l’Arabie Saoudite.

A fin août, Boeing enregistre au total 771 commandes depuis le lancement du programme 767, sans compter les variantes militaires (Awacs et Tanker).

Crédit photo : Ligne d’assemblage final du Boeing 767 à Everett – © Boeing

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