L’Alliance Vanille est née : Air Austral, Air Madagascar, Air Seychelles, Air Mauritius, ainsi que la compagnie Comoriennes Inter Ile Air, ont signé lundi l’accord de coopération multilatérale officialisant sa création. Cette nouvelle alliance vise à faciliter les déplacements dans l’océan Indien. Elle pourrait trouver un prolongement dans le lancement à terme d’une low-cost régionale dont le projet est évoqué.
Qualifié de “tournant historique en faveur de la connectivité aérienne dans la région” , l’accord conclu le 21 septembre à Antananarivo entérine la naissance de l’Alliance Vanille. Celle-ci a pour objectif d’améliorer la desserte aérienne entre les pays de l’océan Indien et le déploiement de synergies fortes entre les cinq compagnies.
Pour les passagers, elle permettra “un plus grand choix de vols et une meilleure connectivité pour se rendre d’une île à l’autre” , selon le communiqué commun des cinq transporteurs.
A travers cette alliance, Air Austral, Air Madagascar, Air Seychelles, Air Mauritius et Inter Ile Air vont travailler au renforcement de l’offre touristique, au développement du trafic, à la facilitation des affaires ou encore à l’accroissement des échanges commerciaux.
Plusieurs actions prioritaires sont envisagées : la recherche de formules tarifaires attractives pour les passagers, la connectivité des programmes de vols, l’optimisation des partages de codes pour multiplier les destinations offertes aux passagers, ainsi que la mise en commun de moyens comme la flotte et les équipements aéroportuaires.
“La signature aujourd’hui de cet accord est un moment clé pour la compétitivité de nos compagnies et de nos territoires dont nous sommes les fiers ambassadeurs. Dans un contexte concurrentiel soutenu, cette dynamique que nous lançons aujourd’hui est cruciale” , souligne Marie Joseph Malé, Président Directeur Général d’Air Austral et Président de l’Alliance Vanille.
Portée sur les fonds baptismaux par la Commission de l’Océan Indien (COI), l’Alliance Vanille est la concrétisation d’une réflexion engagée dès 2012 sur la desserte aérienne régionale. Une étude de la COI publiée en 2014 constatait que les difficultés des transporteurs et de l’industrie du tourisme de cette partie de l’océan Indien, tenaient au fait que l’offre aérienne régionale est morcelée.
Satisfait de “cet aboutissement”, le Secrétaire général de la COI, Jean Claude de l’Estrac, a d’ores et déjà invité les compagnies aériennes à voir plus loin : “notre coopération renforcée aujourd’hui doit annoncer des évolutions encore plus significatives” , déclare-t-il. A cet égard, il entrevoit l’opportunité de créer « une compagnie low cost – régionale dans son ADN – qui serait susceptible de drainer au moins 200 000 touristes supplémentaires par an […] et de générer ainsi, selon les calculs des experts, un revenu additionnel de 1,1 milliard de dollars pour le PIB de l’Indianocéanie et 10 emplois nouveaux pour chaque 100 touristes additionnels” .
Rappelons qu’avant la signature officialisant la naissance de l’Alliance Vanille, les Etats des compagnies membres ont révisés ou mis en place des accords de desserte aérienne. Des accords de partages de codes ont été signés, notamment entre Air Madagascar et Air Austral, ou encore entre Air Seychelles et Air Austral.
Crédit photo : Boeing 777-300ER d’Air Austral – © Air Austral