Ryanair va développer son réseau et son trafic en Italie, un pays que la compagnie aérienne juge “mal desservi” . Toutefois, la croissance s’effectuera ailleurs que dans la capitale italienne : Ryanair estime que le gestionnaire des aéroports de Rome “impose des coûts trop élevés” .
Ryanair a annoncé le 27 juillet une hausse de 12,5% de son trafic en Italie, avec l’ouverture de 44 nouvelles routes pour l’hiver 2017/2018. L’une de ces lignes a été présentée : la low-cost irlandaise reliera Rome-Fiumicino à Tel Aviv, à raison d’un vol quotidien à partir de la fin octobre.
Pour autant, Ryanair a précisé dans un communiqué que sa croissance en Italie portera ailleurs qu’à Rome et “principalement sur les aéroports à bas prix situés à Milan, Naples et Venise” . A contrario, “les clients romains seront à nouveau pénalisés et ne profiteront pas de la croissance remarquable de Ryanair en raison des coûts élevés imposés par Aeroporti di Roma” .
Ryanair n’est pas la première low-cost à se plaindre des tarifs du gestionnaire aéroportuaire romain. easyJet a fermé sa base de Rome-Fiuminco en avril 2016 notamment pour cette raison. La compagnie orange évoquait alors des redevances passagers élevées “qui ont plus que doublé depuis 2012” .
Malgré ses remontrances, Ryanair proposera cet hiver 13 lignes à Rome-Fiumicino et plus de quarante à Rome-Ciampino.
Ryanair s’intéresse à l’Italie
Le marché italien retient d’ailleurs l’attention de Ryanair qui y voit des opportunités. David O’Brien, le directeur commercial, estime que l’Italie pourrait bénéficier d’une connectivité plus développée. Selon le quotidien Il Sole 24 Ore, il a déclaré la semaine dernière, lors d’une conférence de presse, que l’Italie est “tout à fait mal desservie” et que le Sud du pays “a besoin de vols directs” . En outre, David O’Brien a suggéré que les cotes adriatique et ionienne s’inspirent de ce qu’a fait l’Espagne avec la Costa Brava en créant une “marque unique” .
Ryanair s’intéresse aussi à Alitalia, dont la mise en vente a été lancée en mai dernier. La compagnie irlandaise a fait une offre non contraignante il y a deux semaines. Son idée est d’alimenter les vols long-courriers par des services low-cost. “Nous pensons qu’Alitalia a beaucoup de potentiel” , a estimé David O’Brien. Toutefois, Ryanair veut s’assurer qu’Alitalia est “en bonne santé” avant d’aller plus loin dans ce dossier.
Photo © Paul BANNWARTH