Après cinq semaines de négociations, Ryanair a accepté de reconnaître l’Association des pilotes britanniques (BALPA) en tant que représentant de ses quelque 600 pilotes basés au Royaume-Uni.
La low-cost irlandaise se refusait jusqu’à récemment de négocier avec les syndicats dans tous les pays d’Europe où elle est présente. Mais en septembre, plusieurs milliers de vols ont dû être annulés jusqu’en mars suite à des difficultés dans la gestion des effectifs de pilotes. Cet épisode a également révélé un certain malaise social au sein de la compagnie. Confrontée à la première grève de pilotes de son histoire, Ryanair a finalement annoncé en décembre sa décision de reconnaître les syndicats, après 32 ans d’opérations.
“Ryanair se félicite de l’engagement positif et constructif de BALPA qui a conduit à la signature formelle de cet accord de reconnaissance 5 semaines après la première réunion”, a fait savoir la compagnie mardi 30 janvier. Ryanair ajoute que cet accord avec BALPA est “significatif” car le Royaume-Uni représente près de 25% de sa flotte et de son effectif de pilotes.
Pour Eddie Wilson, le directeur des Ressources humaines de Ryanair, “le fait que nous ayons accepté d’augmenter les salaires jusqu’à 20% et de reconnaître les syndicats sur notre plus grand marché montre à quel point Ryanair est sérieuse quand il s’agit de travailler de façon constructive avec des syndicats désireux de travailler avec nous”.
En revanche, le DRH indique que “ces progrès rapides au Royaume-Uni contrastent fortement avec d’autres pays de l’UE où nous attendons toujours une réponse à nos propositions de reconnaissance syndicale et où certains syndicats n’ont pas réussi à imposer des hausses de salaire substantielles à nos pilotes”. La situation en Irlande, notamment, semble dans une impasse.