Les autorités Indonésiennes ont révélé ce samedi que la filiale d’Air Asia, Indonesia Air Asia, n’était pas autorisée à effectuer la liaison Surabaya-Singapour le dimanche, le jour où est survenu l’accident du vol QZ8501 qui a couté la vie à 162 passagers et membres d’équipage. Une enquête est ouverte et portera sur l’ensemble du réseau de la low-cost.
Indonesia Air Asia ne bénéficiait pas en Indonésie des autorisations réglementaires pour exploiter la ligne Surabaya-Singapour le dimanche, mais seulement quatre jours par semaine, les lundis, mardis, jeudis et samedis.
“[La compagnie] a enfreint le permis de route accordé, les horaires accordés, c’est là tout le problème” , a déclaré Djoko Muratmodjo, directeur par intérim pour la navigation aérienne au ministère Indonésien des Transports.
Par voie de conséquence, l’administration a décidé de retirer à Indonesia Air Asia l’autorisation à compter d’aujourd’hui d’exploiter la ligne Surabaya-Singapour, très fréquentée (Surabaya est la deuxième ville d’Indonésie en termes de population). La compagnie était en concurrence avec Garuda Indonesia, Singapore Airlines et sa filiale régionale Silk Air, China Airlines, ainsi que les low-cost Jetstar (filiale de Qantas) et Tigerair (filiale de Singapore Airlines).
Le ministère a précisé que la compagnie n’avait pas demandé à modifier les jours de la semaine pour lesquels elle bénéficiait d’une autorisation.
Une enquête sera ouverte en début de semaine sur tous les horaires pour toutes les lignes du transporteur en Indonésie. L’autorité n’exclut pas de révoquer sa licence d’exploitation.
La compagnie s’est dite prête à “coopérer pleinement avec le gouvernement” , mais s’est refusée à tout commentaire avant que ne soient connues les conclusions de l’enquête.
Les conditions dans lesquelles Indonesia Air Asia a pu proposer et opérer des vols le dimanche entre Surabaya et Singapour ne sont pas claires, mais l’affaire souligne un certain laxisme en Indonésie où quasiment toutes les compagnies aériennes sont inscrites sur la liste noire de l’Union Européenne, à l’exception de cinq d’entre elles, dont Indonesia Air Asia.
Au demeurant, la low-cost disposait bien des autorisations nécessaires à Singapour, en particulier des droits de trafic et des créneaux de décollage et d’atterrissage, pour exploiter un vol quotidien Surabaya-Singapour, ont confirmé de leur côté le gestionnaire de l’aéroport Changi de Singapour (CAG) et l’autorité de l’aviation civile de Singapour (CAAS).
Néanmoins reste à savoir si Indonesia Air Asia sera couverte par ses assurances, en l’absence d’autorisation formelle pour exploiter le vol QZ8501 le jour du crash.
Deux jours avant le drame, la compagnie avait connu un premier déboire en annulant pour des raisons apparemment administratives le vol inaugural de sa filiale long-courrier, Indonesia Air Asia X, entre Bali et Melbourne.
Indonesia Air Asia est détenue à 49% par le géant Malaysien du transport low-cost, le groupe Air Asia. Elle exploite une flotte de 29 appareils, exclusivement des Airbus A320-200. Elle dessert 16 destinations en Indonésie, en Malaisie, à Singapour, en Australie, et en Thaïlande, depuis ses hubs situés à Jakarta, Bali et Surabya.
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