Une agence scientifique australienne a indiqué mercredi qu’il est possible d’identifier la zone du crash du vol MH370 dans le Sud de l’océan Indien avec “une précision et une certitude sans précédent” .
Cette affirmation de la Commonwealth Scientific and Industrial Research Organization (CSIRO) se fonde sur une nouvelle étude détaillée d’images satellitaires prises quinze jours après la disparition du Boeing 777-200ER de Malaysia Airlines avec 239 personnes à bord.
Les recherches sous-marines pour retrouver l’épave ont été suspendues en janvier 2017, après l’exploration infructueuse d’une zone de 120 000 km2 au Sud de l’océan Indien. Mais une certaine activité scientifique se poursuit en Australie pour tenter de percer le mystère.
Ainsi, quatre images satellitaires, capturées le 23 mars 2014 au-dessus de l’océan Indien par le satellite Airbus Pleiades 1A et fournies par les autorités françaises et le CNES, ont été récemment réexaminées. Trois d’entre elles montrent environ 70 objets dont 12 “probablement produits par l’homme” et 28 “possiblement produits par l’homme” , a indiqué la CSIRO dans un rapport publié le 16 août 2017.
Faute de résolution, les images ne constituent pas des preuves certaines. Mais l’agence estime qu’il est difficile de “rejeter complètement” la possibilité que les objets repérés proviennent du 777 immatriculé 9M-MRO, qui assurait le vol MH370. “Les dimensions de ces objets sont comparables à celles des débris de l’appareil qui ont été retrouvés sur des plages africaines et leur localisation fait qu’il est impossible de les ignorer” , explique la CSIRO.
En combinant ces données avec une puissante modélisation des courants océaniques, les scientifiques de l’agence estiment “qu’il est possible d’identifier un emplacement très probable de l’avion, avec une précision et une certitude sans précédent. Cet emplacement est 35,6 ° S, 92,8 ° E” .
La localisation déterminée dans ce rapport recoupe les conclusions d’une précédente analyse. L’épave se situerait juste au Nord-Est de la zone qui a été explorée sans succès.
Vers de nouvelles recherches ?
Reste à savoir si les recherches sous-marines reprendront après cette découverte. La Malaisie est décisionnaire dans ce domaine, en tant qu’État où l’avion était immatriculé.
Le ministre adjoint des Transports de la Malaisie, Aziz Kaprawi, n’exclut pas cette possibilité. “Aucune décision n’a été prise, mais nous envisageons certainement de nouvelles recherches. Nous demanderons l’avis de nos homologues (australiens et chinois)” , a-t-il déclaré hier à l’agence Reuters.
Le vol MH370 a disparu le 8 mars 2014 alors qu’il effectuait le vol Kuala Lumpur-Pékin avec 227 passagers et 12 membres d’équipage. Un rapport publié le 8 mars 2015 a conclu à « un accident ».
En juillet 2015, un flaperon a été découvert à La Réunion, puis identifié avec certitude comme provenant de l’appareil immatriculé 9M-MRO. Une vingtaine d’autres débris ont été retrouvés sur les côtes Est et Sud de l’Afrique, la côte Est de Madagascar, les îles de Maurice et Rodrigues, et identifiés avec de fortes probabilités. Mais ces trouvailles n’ont pas permis de localiser l’épave ou d’expliquer la disparition de l’avion.