La compagnie britannique Monarch Airlines a cessé ses opérations lundi. Le gouvernement du Royaume-Uni est conduit à organiser le rapatriement de quelque 110 000 passagers laissés sur le carreau à l’étranger.
Monarch Airlines s’est déclarée en faillite, entraînant le retrait immédiat de son Certificat de transporteur aérien (CTA) le 2 octobre. En plus de la compagnie aérienne, le voyagiste Monarch Travel et toutes les filiales du groupe cessent leurs activités. Seule la division maintenance, Monarch Aircraft Engineering, poursuit ses opérations normalement.
Les réservations de 300 000 clients pour de futurs voyages se trouvent annulées. En outre, quelque 110 000 passagers sont laissés sur le carreau à l’extérieur du Royaume-Uni.
Le gouvernement britannique a demandé à l’Autorité de l’aviation civile d’organiser leur retour. La CAA affrète ainsi une trentaine d’avions auprès d’Air Transat, easyJet, Hi Fly ou encore Qatar Airways. Selon le secrétaire d’État aux Transports Chris Grayling, il s’agit de la “plus grande opération de rapatriement jamais organisée en temps de paix” au Royaume-Uni. Elle a déjà commencé : le premier vol, en provenance d’Ibiza, s’est posé tôt lundi matin à Londres-Gatwick avec 165 passagers.
Déjà l’année dernière, Monarch avait échappé de justesse à la cessation de ses activités. Sa survie avait été assurée par un investissement de 165 millions de livres de son principal actionnaire, le fonds Greybull Capital.
Basée à Londres-Luton, Monarch Airlines a subi la concurrence des compagnies low-cost et une baisse de la demande sur des marchés comme l’Égypte et la Turquie. La chute de la livre sterling, qui a renchéri sa facture carburant et ses coûts de handling, n’a pas arrangé ses affaires. Le groupe, qui emploie 2 100 salariés, a publié une perte de 291 millions de livres en 2016.
La cinquième compagnie britannique exploitait une flotte de 34 avions de la famille Airbus A320 et 1 Boeing 737-800 loué à Pegasus Airlines. Ses commandes en cours portaient sur 45 Boeing 737 MAX dont la livraison devait intervenir à partir du deuxième trimestre 2018.