Cet été, Lufthansa transfère cinq de ses quatorze Airbus A380 de Francfort à Munich pour renforcer le réseau long-courrier. Le premier avion est arrivé sur le hub de Bavière samedi après-midi.

L’A380 baptisé “Munich” (immatriculé D-AIMB) s’est posé à l’aéroport de Munich le 17 mars à 12h04 en provenance de Francfort avec le numéro de vol LH380. Un événement que la compagnie a largement retransmis sur les réseaux sociaux. Comme Lufthansa l’a elle-même reconnu, le positionnement des super Jumbos à Munich “montre clairement” qu’elle ambitionne de poursuivre sa croissance en Bavière.

À partir du 25 mars, les cinq A380 assureront des vols quotidiens depuis Munich vers Los Angeles, Pékin et Hong Kong, contribuant à renforcer la capacité vers ces destinations. Chaque appareil peut accueillir 509 passagers dont 8 en Première, 78 en Affaires, 52 en Premium et 371 en Économie.

“Avec l’A380, nous offrons à nos clients un avion haut de gamme sur le meilleur terminal du monde. L’utilisation de notre produit phare à Munich est un pas vers la poursuite de notre croissance,” a souligné le directeur du hub de Munich, Wilken Bormann.

Selon la compagnie, le déménagement des cinq A380 à Munich crée 500 emplois sur place. De son côté, l’aéroport de Munich a réalisé des travaux dans le terminal 2 pour accueillir le plus gros avion commercial au monde.

Au printemps dernier, Carsten Spohr, le président du groupe Lufthansa, a prévenu que “Munich serait renforcé par rapport à Francfort”. Le groupe s’oriente de plus en plus vers une stratégie multi-hubs.

À Munich, les autres nouveautés de l’été 2018 comprennent la reprise de la ligne vers Singapour (cinq vols par semaine), l’ouverture de Katowice et Łódź (Pologne) ainsi que l’ajout de trois vols par semaine à destination de Chicago. Le hub bavarois accueille aussi les premiers Airbus A350-900 de Lufthansa.

1 COMMENTAIRE

  1. L’Allemagne réussit, avec Lufthansa, ce que la France ne pourra jamais faire : deux hubs performants, attractifs, et de haute qualité… Francfort et Munich.
    Bien sûr, le niveau de vie général, et de la Bavière en particulier, avec pour conséquence une forte demande de voyages d’affaires et de tourisme, le tissu économique particulièrement performant de l’Allemagne qui, en outre, n’est pas centralisé dans la capitale, l’ histoire allemande exempte de ce fléau franco-français qu’est la centralisation… expliquent sans doute ce schéma.
    On pourra ajouter, en France, le refus, l’obstination, l’aveuglement, des experts(?) des spécialistes en tous genres(?), des membres de la D.G.A.C., de la compagnie Air-Ile-de-France… d’envisager le desserrement de l’étau Roissy.
    Il ne reste plus qu’à compter sur d’autres compagnies (Emirates pour Lyon-Dubaï, Aéroflot pour Lyon-Moscou, Air Canada pour Lyon-Montréal toute l’année…) afin d’envisager, même s’il sera forcément toujours plus réduit que celui de CDG, un développement de certaines liaisons long-courrier au départ de la province…

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