L’Iran publie un rapport préliminaire sur le crash d’Aseman Airlines

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ATR_72_Iran_aseman
Aeroprints / Wikimedia

Selon l’agence de presse iranienne Mehr News, l’Organisation de l’aviation civile iranienne vient de publier un rapport préliminaire sur l’accident d’un ATR 72 d’Iran Aseman Airlines le mois dernier. Ce rapport pointe une possible erreur de pilotage, des négligences de la compagnie aérienne et un entretien insuffisant de l’appareil.

Le turbopropulseur s’est écrasé sur une montagne le 18 février alors qu’il était en phase d’approche vers sa destination, Yasuj dans le sud-ouest de l’Iran. Les experts estiment que l’enquête doit se poursuivre pour déterminer les causes de l’accident qui a entraîné la mort des 59 passagers et 6 membres d’équipage, indique Mehr News. Néanmoins, plusieurs découvertes ont été faites.

Le pilote est descendu à 17 000 pieds comme l’exigeait la tour de contrôle. Mais il a poursuivi la descente à 15 000 et 14 000 pieds, ce qui est “contraire aux règlements”. L’équipage aurait dû maintenir l’altitude de 17 000 pieds jusqu’à ce qu’il soit plus près de l’aéroport (lui-même situé à presque 6.000 pieds d’altitude).

Le pilote aux commandes subissait en outre des restrictions médicales pour voler, “qui n’ont pas été prises en compte par la compagnie aérienne.”

Par ailleurs, le système d’alarme de givre sur les ailes et le fuselage n’était pas “dans un état idéal” et aurait dû être vérifié lors des derniers travaux de maintenance. Mehr News évoque une “négligence de la part de la société de maintenance” qui “ne peut être tolérée” et ajoute que “si le système d’alarme anti-gel sur les ailes et le fuselage avait été actif, il aurait été possible de contrôler l’avion.”

Enfin, l’agence note que “les travaux techniques nécessaires n’avaient pas été effectués sur l’avion en raison des sanctions” imposées à l’Iran.

“Le rapport n’est pas définitif et l’Organisation iranienne de l’aviation civile n’a pas encore annoncé sa conclusion finale,” prend soin d’indiquer Mehr News.

Suite à l’accident de cet ATR 72-200 immatriculé EP-ATS (MSN391), l’Organisation de l’aviation civile iranienne a cloué au sol la flotte d’ATR 72-200 et ATR 72-500 d’Iran Aseman Airlines. Selon Mehr News, l’autorité vient cependant d’autoriser la reprise des vols “après s’être assurée de la sécurité de ce type d’appareil.” Le premier vol a décollé lundi 19 mars de Chiraz vers Bandar Abbas.

Pendant ce temps, les secouristes s’efforcent toujours de ramener les corps depuis la montagne où s’est écrasé l’avion, mais l’opération est entravée par le mauvais temps et la difficulté d’accès au site.

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