Le département américain de la Sécurité Intérieure a indiqué le 29 mai qu’il lance des discussions pour étendre les pré-contrôles de l’immigration à dix nouveaux aéroports, la plupart en Europe.
Les pré-contrôles permettent aux agents de l’US Customs and Border Protection (CBP) stationnés dans d’autres pays de décider si les passagers et leurs bagages peuvent être autorisés aux États-Unis. “Ceci soulage la file d’attente des personnes qui tentent de passer les contrôles à l’arrivée” aux Etats-Unis, a expliqué le ministère américain.
Des négociation sont ouvertes avec neuf pays pour étendre cette mesure à un total de dix aéroports dans le monde. Sept sont situés en Europe : Bruxelles Zaventem en Belgique, Amsterdam Schiphol aux Pays-Bas, Oslo en Norvège, Madrid Barajas en Espagne, Stockholm Arlanda en Suède, Londres Heathrow et Manchester au Royaume-Uni. Trois autres sont localisés en dehors de l’Espace Européen : Punta Cana en République Dominicaine, Tokyo Narita au Japon et Istanbul Ataturk en Turquie.
“Ces pays comptent parmi les points de départ les plus fréquentés vers les États-Unis – en 2014, près de 20 millions de passagers ont voyagé à partir de ces dix aéroports vers les États-Unis” , a indiqué le département américain de la Sécurité Intérieure dans son communiqué.
Cependant, pour que ces pré-contrôles soient mis en place dans ces aéroports, encore faut-il que les pays de départ acceptent la présence d’agents de l’immigration américains sur leur sol, ce qui n’est pas acquis d’avance. Ainsi, le ministère Néerlandais de la Sécurité et de la Justice a d’ores et déjà fait état de “préoccupations” concernant cette mesure, notamment au regard du sort des voyageurs qui seraient interdits d’entrer aux Etats-Unis, du partage des informations, ou de l’armement des gardes-frontières américains sur le sol des Pays-Bas. L’avis de la Commission Européenne a été demandé, rapportent les médias néerlandais.
Cependant, les pré-contrôles sont déjà en place dans 15 aéroports et 6 pays : Dublin et Shannon en Irlande; Aruba aux Antilles Néerlandaises; Freeport et Nassau aux Bahamas; Les Bermudes; Calgary, Toronto, Edmonton, Halifax, Montréal, Ottawa, Vancouver et Winnipeg au Canada; ainsi qu’Abu Dhabi, aux Emirats Arabes Unis. Au total, 16 millions de passagers ont ainsi pu bénéficier de ces contrôles anticipés en 2014.
“On est gagnant-gagnant avec les pré-contrôles (…). Ils assurent la sécurité de l’aviation et de la patrie (américaine), et ils réduisent les temps d’attente à l’arrivée aux aéroports les plus fréquentés des Etats-Unis” , a déclaré le Secrétaire d’Etat américain à la Sécurité Intérieure, Jeh Johnson.
Les compagnies aériennes des Etats-Unis sont favorables aux pré-contrôles qui permettent “d’améliorer l’expérience des passagers, aussi bien pour les visiteurs que pour (les citoyens américains) qui reviennent aux États-Unis, tout en améliorant la sécurité” , selon le Président de l’association Airlines For America, Nick Calio.
Photo : File d’attente pour le contrôle des passeports à l’aéroport de Boston Logan, USA
Je pense que ça serait meilleur d’installer plus de postes frontaliers avec plus d’employés sur le sol américain pour réduire les temps d’attente plutôt que d’avoir des agents américains en Europe. On se croirait espionné… Et pourquoi pas imposer la même réglementation en USA avec des agents européens pour contrôler les entrées à l’espace Schengen ?