Le PDG d'Airbus évoque un A380neo pour 2020 – 2025

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Air France a répondu vendredi aux trois syndicats de pilotes qui ont déposé un préavis de grève pour le 11 janvier, tout en se mettant à la disposition des organisations syndicales pour "échanger."

Vue aérienne d'un Airbus A380 - © Airbus

Le PDG d’Airbus, Fabrice Brégier, a évoqué dimanche le lancement d’ici cinq à dix ans d’une nouvelle version de l’A380, mais aucune décision n’a été prise pour les moteurs.

S’il ne s’agit pas d’un lancement officiel, c’est bien la première fois que le dirigeant d’Airbus avance une date pour une possible évolution de l’A380. “Nous allons passer au type A380neo. Vous pouvez le dire. Absolument. Nous en aurons besoin entre 2020 et 2025” , a déclaré le 19 juillet Fabrice Brégier lors d’une interview au journal britannique The Sunday Times.

Aucune décision n’a cependant été prise pour les moteurs, le patron d’Airbus indiquant que l’appareil ne serait vraisemblablement disponible qu’avec une seule motorisation, au lieu de deux pour la version actuelle (les Trent 900 du britannique Rolls-Royce et les GP700 d’Engine Alliance, co-entreprise de General Electric et Pratt & Whitney).

Au demeurant, une nouvelle motorisation ne serait qu’une des options envisagées pour améliorer l’avion, parmi plusieurs qui pourraient porter sur d’autres éléments structurels, comme des ailerons en bout d’aile ou un fuselage allongé permettant de transporter encore plus de passagers.

Ces améliorations viseraient à rendre l’A380 plus efficace en matière de consommation de carburant par siège. Leur coût de développement pourraient atteindre trois milliards de dollars, précise l’article.

L’effort financier serait donc considérable pour Airbus, alors que son programme A380 deviendra rentable seulement cette année, huit ans après la mise en service du premier appareil.

Mais l’heure des choix sonne pour le constructeur : si aucune nouvelle commande n’intervient, il ne lui reste plus que cinq ans de production pour l’A380 à la cadence actuelle de 30 exemplaires par an. A ce jour, 150 appareils restent à livrer sur un total de 317 vendus depuis le lancement.

De fait, les spéculations vont bon train depuis plusieurs mois sur l’avenir du plus gros avion du monde, concurrencé aujourd’hui par les bimoteurs de nouvelle génération, comme le propre A350 XWB d’Airbus ou les 787 et 777X de Boeing.

La compagnie aérienne Emirates Airline, première cliente pour l’A380 avec pratiquement la moitié des ventes (140 appareils commandés), insiste pour une version neo remotorisée, qu’elle souhaite plus économe en carburant, mais le constructeur de Toulouse a indiqué qu’il s’y refuserait si un seul client était intéressé par cette évolution.

Cependant, Qatar Airways a également encouragé Airbus à lancer un A380neo qui pourrait être selon elle un « tueur » , à condition que la consommation de carburant justement soit réduite de 10 à 15% par rapport à la version actuelle.

La marge de manoeuvre d’Airbus semble donc bien étroite entre les désidératas de ses clients d’un côté et les défis technologiques et économiques de l’autre.

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Photo : Vue aérienne d’un Airbus A380 – © Airbus

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