La compagnie aérienne low-cost russe Pobeda, filiale d’Aeroflot, interdit désormais à ses passagers de mâcher du chewing-gum à bord de ses avions. Une mesure destinée à lui faire réaliser des économies.
Pobeda n’a pas indiqué comment elle allait s’y prendre pour empêcher ses passagers de mâcher du chewing-gum, mais la mesure est en place depuis le mois de juin sur ses 17 lignes intérieures, selon l’agence de presse Tass.
Il s’agit pour la compagnie de réduire ses coûts alors qu’elle doit dépenser jusqu’à 100.000 roubles (environ 1.300 euros) par chewing-gum laissé par les passagers indélicats, afin de remettre l’équipement dans son état d’origine, a indiqué le directeur exécutif, Andrei Kalmykov.
“Nous avons imposé une interdiction de mâcher des chewing-gums depuis le milieu du mois de juin en raison des sommes dépensées par la compagnie aérienne” , confirme la porte-parole de Pobeda, Yelena Selivanova.
La décision a entrainé de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. Un internaute estime que cela lui rappelle l’école.
@tvoy_dead @booben @kommersant прям как в школе на уроках…
— Max Kunakov (@beleberder) 7 Juillet 2015
Un autre ironise : “Appelez le sheriff, il y a un chewing-gum à bord” .
“@kommersant: Авиакомпания «Победа» запретила пассажирам жевать жвачку на борту http://t.co/zvAAcm0Nu4” ПОЗВАТЬ АВИАМАРШАЛА, НА БОРТУ ЖВАЧКА — Твитяй (@tvoy_dead) 7 Juillet 2015
Mais ce n’est pas tout. Pobeda dit subir d’autres dommages de la part de passagers peu scrupuleux : dans une interview avec le journal Gazeta, le directeur exécutif Andrei Kalmykov déplore également des pertes de plusieurs milliers d’euros après le vol de gilets de sauvetage et de brochures présentant les consignes de sécurité.
Pobeda, dont le nom signifie “victoire” en russe, est une toute jeune compagnie aérienne lancée le 1er décembre 2014. Filiale à part entière d’Aeroflot, elle a pour ambition de démocratiser les voyages aériens en Russie en proposant “des prix bas aux passagers sensibles à la question des tarifs” .
Elle est la deuxième low-cost d’Aeroflot après Dobrolet qui a dû cesser ses opérations en août 2014 en raison des sanctions de l’Union Européenne à l’encontre de la Russie après l’invasion de la Crimée en Ukraine. Les fournisseurs Occidentaux ne pouvaient plus travailler avec la compagnie aérienne.
Pobeda exploite aujourd’hui 12 Boeing 737-800 NG loués avec le soutien notamment de sociétés chinoises ou de Singapour, sur des liaisons intérieures en Russie, en évitant de desservir pour l’instant la Crimée. Son objectif est de transporter en 2018 dix millions de passagers sur 45 routes avec 40 appareils.
Photos : Boeing 737-800 NG et cabine de Pobeda – © Pobeda