Uzbekistan Airways, la compagnie aérienne nationale de l’Ouzbékistan, va peser ses passagers avant qu’ils n’embarquent à bord de ses avions. Il s’agit selon elle d’assurer la sécurité en vol.
Dans un communiqué daté du 7 août, Uzbekistan Airways précise qu’elle met en place cette procédure pour “déterminer le poids moyen des passagers avec leurs bagages à main” .
Le pesage des voyageurs s’effectuera après qu’ils se soient enregistrés au comptoir de l’aéroport. La compagnie aérienne leur “proposera” alors de passer sur une balance spéciale “placée dans la zone de la porte d’embarquement” .
La confidentialité des informations recueillies est garantie : “les données du pesage ne contiendront que la catégorie des passagers (homme / femme / enfants). Pour le reste, la pleine confidentialité des résultats est garantie” , précise son communiqué.
Uzbekistan Airways justifie cette mesure par la réglementation de l’IATA, qui comprend 260 compagnies aériennes dans 117 pays dans le monde : “selon les règles de l’Association internationale du transport aérien, les compagnies aériennes sont tenues de mener à bien les procédures régulières de contrôle du poids des passagers avec un bagage à main en amont du vol, pour respecter les exigences sur la sécurité des vols” , souligne son communiqué.
S’adressant directement à ses clients, la compagnie conclut : “nous apprécierons votre coopération et nous vous remercions à l’avance de votre aide pour assurer la sécurité en vol qui est notre objectif commun” .
Uzbekistan Airways ne précise pas la date d’entrée en vigueur de cette mesure, ni les aéroports où elle sera mise en place.
En fait, cette compagnie aérienne n’est pas la première à peser ses passagers et leurs bagages à main. Il s’agissait d’ailleurs d’une procédure de routine au début de l’aviation commerciale, mais elle a été abandonnée avec l’avénement des avions à réaction et du transport de masse.
En outre, la petite compagnie aérienne des îles Samoa, Samoa Air, a introduit en 2012 une tarification qui varie selon le poids de ses clients, comme l’indique son slogan : “Ne payez que pour ce vous pesez” . Au moment de la réservation, les passagers déclarent leur poids, et sont ensuite contrôlés à l’aéroport pour vérifier qu’ils ne grugent pas la compagnie aérienne. “On opère les avions selon leur poids et non selon leur nombre de sièges, et les voyageurs doivent être éduqués sur cette importante question” , soulignait alors le PDG de Samoa Air, Chris Langton. “L’avion ne peut transporter qu’une certaine quantité de poids et il faut payer ce poids. Il n’y a pas d’autre solution” .
Mais à la différence d’Uzbekistan Airways, Samoa Air n’exploite que 3 petits avions turbopropulseurs (des Britten-Norman Islander et des Cessna 172) pour des courtes liaisons inter-îles.
La compagnie aérienne ouzbek de son côté opère une trentaine d’avions à réaction, dont 10 Airbus A320, 6 Boeing 757, 7 767-300ER, et 7 Ilyushin Il-114-100. Elle est basée à Tashkent, d’où elle vole notamment vers Paris Charles de Gaulle, Bangkok, Pékin, Delhi, Dubai, Francfort, Istanbul, Londres Heathrow, Milan Malpensa, New York JFK, Rome Fiumicino, Shanghai Pudong, Singapour ou Tokyo Narita.
Photo : Airbus A320 d’ Uzbekistan Airways – CC BY-SA 3.0 Wikimedia / Arustaman