L’avion de Senegalair disparu la semaine dernière au large de Dakar avec sept personnes à bord a percuté en vol un Boeing 737, selon le Bureau d’Enquêtes et d’Analyses (BEA) français qui dépêche sur place une équipe pour participer à l’enquête. Les recherches en mer se poursuivent.
L’avion, un bimoteur HS 125 de la compagnie privée Senegalair, qui effectuait un vol d’évacuation sanitaire entre Ouagadougou au Burkina Faso et Dakar au Sénégal, s’est abimé en mer après avoir percuté en vol un Boeing 737-800, a indiqué le 10 septembre le BEA.
Le 737-800 impliqué dans cet accident était opéré par la compagnie aérienne équato-guinéenne CEIBA. Il assurait le vol CEL 071 entre Dakar et Cotonou au Bénin. L’appareil s’est dérouté et s’est posé à Malabo en Guinée équatoriale avec des dommages limités, selon le BEA.
Le vol CEIBA avait décollé de Dakar à 17h29 GMT pour atterrir finalement à Malabo à 21h40 GMT, a précisé de son côté l’agence nationale de l’aviation civile du Sénégal (Anacim). Les deux appareils se sont croisés à 18h12 GMT à environ 300 miles nautique (550 kilomètres) au large de Dakar.
Le BEA envoie vendredi 11 septembre dans la capitale du Sénégal une équipe de trois enquêteurs, accompagnée d’un conseiller technique de la Direction des Services de la Navigation Aérienne française (DSNA). Le Bureau intervient pour conduire l’enquête de sécurité dans le cadre de l’accord de coopération internationale signé avec le BEA du Sénégal qui a demandé l’assistance.
L’avion de Senegalair avait à son bord une patiente française et trois membres d’équipage – deux Algériens et un Congolais – ainsi qu’un médecin et deux infirmiers sénégalais, dont on est sans nouvelles près d’une semaine après l’accident.
Jeudi, les recherches étaient “toujours en cours” , selon l’Anacim. Elles ont débuté dès le 5 septembre à 21h. La zone de recherche s’étend autour du point supposé où l’avion se serait abimé en mer, situé à 60 miles nautique (111 km) à l’ouest de Dakar.
Trois avions, un Falcon 50 de Recherches et Sauvetage (SAR), un King Air 200 et un Casa 295, ainsi qu’un navire de la Marine sénégalaise, sont mobilisés pour les recherches. Un avion espagnol de type Casa 25 s’est joint à eux depuis jeudi, dans le cadre de la coopération entre le Centre de Coordination et de Sauvetage (CCS) de Dakar et celui des Canaries.
Toutefois, ces recherches sont suspendues ce vendredi, en raison du mauvais temps, selon les médias sénégalais.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour homicides involontaires, une procédure déclenchée systématiquement quand des victimes sont françaises.
Immatriculé 6V AIM, le HS 125 était rentré en service en 1979. Senegalair l’a réceptionné en février 2012.
Crédit photo : Avion de type BAE HS125 (n’appartenant pas à Senegalair) – CC Wikimedia / Tim Felce (Airwolfhound)
Expliquez moi, comment un appareil venant de Ouagadougou au Burkina Faso et se rendant a Dakar peut se retrouver à 300 miles nautiques en mer au large du Sénégal ? drôle de plan de vol….
Il y a pas de mal de choses assez bizarres dans cet accident. Pourquoi le 737 de Ceiba a choisi de se dérouter vers Malabo ? Ca fait loin, il y avait des aéroports plus proches, y compris Cotonou.
Dommage rip aux victimes
Francis
Il y a réellement des informations particulièrement spéciales depuis le début de cette affaire. Le 737 de CEIBA a décollé de Dakar à 17H29 pour aller vers Cotonou soit un cap Est, Sud Est. On nous affirme que les avions se sont heurtés à 18H12, soit 43 minutes après le décollage du 737 de Dakar pour aller vers Cotonou à quelques 550 Kms à l’OUEST de Dakar !!! Que faisait ce 737 43 minutes après son décollage à 550 Kms à l’ouest de Dakar alors qu’il est supposé aller vers Cotonou ? Par la suite, que ce 737 décide pour raison x ou y de prendre Malabo comme déroutement soit quelques 750 Kms encore plus à l’Est est également étonnant mais pourrait s’expliquer entre autres par un choix CDB pour des raisons de présence ou non de personnels technicien sols de la compagnie afin de réparer au plus vite.
Francis
Je complète avec des infos plus récentes. Le 737 a effectivement heurté le HS 125 44minutes après avoir décollé de Dakar en route au FL 350 vers Cotonou. Approchant de Cotonou, le CDB du 737 a informé ses passagers qu’il continuait vers sa base technique de Malabo pour pouvoir faire les vérifications et réparations techniques. Les infos radars auraient également confirmé la collision en vol. Compte tenu de l’altitude on suppose une dépressurisation explosive avec l’avion qui a continué seul à son cap au pilote automatique jusqu à la panne de carburant au large en mer. L’ensemble des 7 personnes auraient perdu connaissance immédiatement après cette dépressurisation explosive.
Jean,
Merci pour ces précisions.
Nous ne manquerons pas de relater le rapport du BEA dès qu’il sera rendu.
Cordialement