KLM prête à céder sa participation dans Transavia France

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Avions de Transavia Pays-Bas et KLM à Amsterdam - CC BY-SA 2.0 Maarten Visser

KLM s’est dite prête lundi à céder à Air France-KLM la totalité de sa participation dans Transavia France. L’étape d’après pourrait consister à remettre également un partie de sa participation dans Transavia Pays-Bas. Objectif : développer l’activité low-cost au sein du groupe, y compris en dehors de la France et des Pays-Bas.

La compagnie aérienne néerlandaise a tenu à clarifier le 09 novembre 2015 les informations du site latribune.fr de la semaine dernière, faisant état d’une possible réunion de Transavia France et Transavia Pays-Bas dans une même holding, qui serait directement rattachée à Air France-KLM aux côtés de ses deux filiales actuelles, Air France et KLM.

Transavia Pays-Bas est actuellement détenue à 100% par KLM, Transavia France à 60% par Air France et à 40% par Transavia Pays-Bas. Ce montage a permis à Transavia France, créée en 2007, “de démarrer en douceur tout en capitalisant sur les acquis de Transavia Pays-Bas” , explique KLM dans un communiqué.

La compagnie reconnaît l’existence aujourd’hui “d’un dialogue” au sein d’Air France-KLM sur la structure et la gouvernance de Transavia, dans l’objectif “d’améliorer l’efficacité et créer de nouvelles opportunités” . Elle indique aussi que la cession à Air France-KLM de sa participation de 40% dans Transavia France est bien sur la table. Les démarches et les approbations requises au sein des différents organes sociaux “sont presque terminés” , précise-t-elle. “Après quoi, le projet pourra être mis en oeuvre” .

Cependant, il n’est pas encore question pour KLM de céder à Air France-KLM la totalité de sa participation dans Transavia Pays-Bas. Tout au plus, KLM envisage une “cession minoritaire” à Air France-KLM du capital de Transavia Pays-Bas. La Tribune croyait savoir la semaine dernière que la partie néerlandaise redoutait “de perdre la main” sur sa filiale low-cost, ce qui semble bien être le cas. De toute façon, avant de céder une participation même minoritaire, KLM a besoin de procéder “à différentes vérifications et évaluations” , qui sont en cours à l’heure actuelle, selon son communiqué. “Il reste encore à mener des consultations avec les différentes parties prenantes” , ajoute-t-elle. Ces vérifications et consultations préalables “auront lieu dans les mois à venir” .

Le projet de réunion des deux Transavia semble donc enclenché, mais en tout état de cause, Air France-KLM ne devrait pas disposer directement de 100% du capital de la low-cost, KLM en gardant une part. Néanmoins, le groupe et sa filiale, toujours très indépendante, sont bien d’accord sur un objectif commun : “Le développement de Transavia sur le secteur du low-cost est l’un des piliers de la stratégie du plan Perform2020 d’Air France-KLM” , reconnaît la compagnie néerlandaise. “L’ambition est de développer cette activité sous la marque Transavia, à la fois aux Pays-Bas, en France et dans d’autres pays européens” , écrit-elle.

Selon des informations qui ne sont pas confirmées par KLM, Transavia Pays-Bas pourrait en effet ouvrir une base à Munich dès 2016, sa première en dehors des marchés d’origine de Transavia. Un tel projet, côté français, avait suscité la colère des pilotes d’Air France, au point qu’ils se sont mis en grève pendant deux semaines l’année dernière. Le projet d’une Transavia Europe avait alors été retiré par Air France-KLM, qui avait ajouté peu de temps après qu’il n’était pas abandonné.

Photo : Avions de Transavia Pays-Bas et KLM à Amsterdam – CC BY-SA 2.0 Maarten Visser 

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