Les parties intéressées par la reprise d’Alitalia disposent d’un délai supplémentaire de deux semaines pour soumettre une offre.
La compagnie italienne en difficulté a indiqué hier jeudi que cette date butoir est repoussée du 2 au 16 octobre. Ceci pour permettre aux parties intéressées d’effectuer “un examen plus détaillé” des comptes.
“Cela pourrait signifier que la mise en vente soit plus complexe que prévu et que la recherche d’un repreneur prenne plus de temps” , a analysé pour sa part le Corriere della Sera.
Cependant, l’étape suivante, portant sur la négociation et l’amélioration des offres initiales, reste fixée au 5 novembre.
Pour l’instant, seule Ryanair a fait savoir qu’elle préparait une offre liante pour la reprise des opérations de vol d’Alitalia. Mais selon la presse italienne, d’autres investisseurs se seraient penchés sur les comptes : Lufthansa, easyJet et trois fonds américains, Cerberus, Elliott et Greybull. Les noms de Delta Air Lines et Etihad Airways sont également cités. Les activités au sol intéresseraient, quant à elle, plusieurs sociétés de gestion aéroportuaire.
Il semblerait donc, pour le moment, qu’aucun investisseur ne soit intéressé par la reprise d’Alitalia en un lot unique, pourtant la solution privilégiée par les commissaires en charge de son administration et par le gouvernement italien. Peut-être un point de blocage.
Par ailleurs, toutes les parties intéressées n’ont pas encore déposé leur proposition. “Nous attendons les offres de tous les investisseurs” , a déclaré hier Enrico Laghi, l’un des trois commissaires d’Alitalia, avant l’annonce du report. Enrico Laghi s’attend d’ailleurs à ce que des parties soumettent leur offre juste avant la date butoir.
Photo © Paul BANNWARTH
