easyJet : trafic record mais le bénéfice annuel fond de 30%

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Photo easyJet

En dépit d’un trafic record, easyJet voit son bénéfice net reculer de 30% pour l’exercice clos au 30 septembre 2017. La low-cost britannique a souffert notamment d’une vive concurrence.

easyJet a publié le 21 novembre un bénéfice net annuel de 305 millions de livres, en baisse de 30,2% par rapport à un an plus tôt. Le bénéfice opérationnel atteint 404 millions de livres, contre 510 millions pour l’exercice précédent.

Entre octobre 2016 et septembre 2017, 80,2 millions de passagers ont volé avec la compagnie, 7 millions de plus que sur la même période de l’année dernière. Autre record, le coefficient d’occupation des sièges atteint 92,6%, soit un point de hausse.

Le chiffre d’affaires a progressé de 8,1% à 5,0 milliards de livres. La recette par siège est en légère baisse (-0,4%) à 58,23 livres, mais à change constant, cette baisse atteint 4,5%. easyJet mentionne “un environnement où persistent de bas prix du carburant, résultant en une croissance importante des capacités” et “un environnement tarifaire agressif, si bien que les rendements ont baissé de 7,3% à change constant”. Toutefois, les revenus ancillaires sont en hausse de 17,8%, permettant de compenser les pressions sur les prix des billets.

En parallèle, le coût par siège hors carburant est en hausse de 7,7% à 41,3 livres, et de 0,9% à change constant. La compagnie cite “des pressions inflationnistes”, notamment sur les aéroports régulés, et un coût plus élevé des perturbations opérationnelles liées aux grèves du contrôle aérien et au mauvais temps.

Dans un communiqué, la directrice générale Carolyn McCall qualifie ces résultats de “robustes” dans une année “difficile pour l’industrie”.

Notre approche planifiée pour atteindre la position de numéro un ou numéro deux dans les principaux aéroports européens, notre service à la clientèle amical et efficace et l’accent continu sur le contrôle des coûts a procuré à easyJet à un avantage stratégique au cours d’une période où certaines compagnies ont fait faillite ou connu des difficultés opérationnelles. Le modèle d’easyJet est résilient et durable et nous sommes maintenant sur une dynamique positive qui permettra à la compagnie aérienne de continuer à croître de manière rentable”, a poursuivi la dirigeante qui quittera son poste à la fin du mois.

En outre, easyJet a confirmé son projet de reprendre 25 A320 et les créneaux de décollage et d’atterrissage d’Air Berlin à Berlin-Tegel. L’aéroport deviendra une nouvelle base de la compagnie orange à partir de janvier 2018. Le coût d’acquisition de ces actifs est d’environ 40 millions d’euros, mais à cela s’ajouteront les coûts de démarrage, évalués à quelque 60 millions d’euros. Au total, easyJet s’attend à ce que ses opérations à Berlin-Tegel deviennent bénéficiaires à partir de 2019.

Pour 2018, la compagnie prévoit d’augmenter sa capacité d’environ 6%, sans compter la reprise des activités d’Air Berlin à Tegel. Si la visibilité pour le deuxième semestre de l’exercice 2018 reste “très limitée” à ce stade, easyJet fait état de perspectives positives pour les premier et deuxième trimestres, avec une tendance des réservations plus favorable que l’année dernière. Même chose pour la tendance des recettes, qualifiée “d’encourageante” après que plusieurs concurrents de la compagnie ont cessé leurs opérations (Monarch, Air Berlin).

Au 30 septembre 2017, la flotte d’easyJet comprend 279 avions, 22 de plus qu’un an auparavant, dont 143 Airbus A319, 134 A320 et 2 A320neo. Les commandes en cours portent sur 15 A320, 98 A320neo et 30 A321neo, plus des droits d’achat non exercés pour 100 A320neo supplémentaires.

À la même date, le réseau comporte 138 aéroports desservis et un total de 862 routes, 59 de plus qu’au 30 septembre 2017. Au cours du dernier exercice, easyJet a ouvert en effet 79 lignes et en a suspendu 20 autres.

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