Crash d’un ATR au Canada : un premier point sur l’enquête

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Photo BST

Après le crash mercredi dernier d’un ATR 42-300 de la compagnie West Wind Aviation près de l’aéroport canadien de Fond-du-Lac, le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a livré ses premières constatations.

L’autorité canadienne tente de comprendre pourquoi l’appareil s’est écrasé le 13 décembre 2017 peu après son décollage de Fond-du-Lac tandis qu’il transportait 22 passagers et 3 membres d’équipage pour un court vol à destination de Stony River.

L’aéronef a été détruit. Tous les occupants ont survécu mais six passagers et un membre d’équipage ont subi des blessures graves. Dix-huit autres occupants ont également été blessés. Les experts du BST dépêchés sur place ont récupéré et mis en lieu sûr les enregistreurs de données de vol et de conversations de poste de pilotage, ainsi que la radiobalise de repérage d’urgence. La Gendarmerie royale du Canada et des Rangers locaux ont protégé les lieux.

Les enquêteurs ont constaté que l’aéronef a heurté des arbres, puis le relief. L’épave a tracé un sillon d’au moins 200 mètres de long dans la forêt. L’avion ne s’est pas renversé mais il penche nettement vers la droite. Le côté gauche semble le plus endommagé. Le fuselage s’est rompu au niveau de la troisième rangée de sièges. Les moteurs fonctionnaient jusqu’au moment de l’impact.

L’enquête associe le BEA français, le constructeur ATR, le motoriste Pratt & Whitney et Transports Canada (en qualité d’observateur). David Vargas, porte-parole d’ATR, a précisé dans un courriel à L’Aérien que “nous sommes en train d’apporter notre soutien aux autorités canadiennes en charge de cette investigation”.

À présent, le BST compte examiner les instruments de vol, les données radar et météo. Il va également s’intéresser aux dossiers de maintenance de l’aéronef, à la formation et aux compétences des pilotes ou encore aux procédures d’exploitation.

De son côté, West Wind Aviation a décidé de clouer au sol ses quatre autres ATR, le temps de mener une enquête interne. Les opérations pourraient cependant reprendre dès cette semaine.

Fondée en 1983, West Wind Aviation avait reçu cet ATR 42-300 en septembre 2012. L’appareil était entré en service en mai 1991 chez la compagnie mexicaine Noroeste. Il a également servi aux couleurs de deux compagnies kenyanes, Eagle Aviation Kenya et Fly540, ainsi que d’une compagnie sud-africaine, Aircraft Africa Contracts.

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