Air France a précisé ce vendredi son “plan B” dans l’hypothèse où un accord ne serait pas trouvé rapidement avec les syndicats dans le cadre du plan Perform 2020 pour augmenter la productivité des personnels : la compagnie envisage alors de réduire de 10% son réseau long-courrier et de procéder à des licenciements.
Ces perspectives ont été exposées lors du Comité Central d’Entreprise (CCE) qui a débuté le 04 septembre à 09h30, selon l’AFP et Reuters, citant chacune plusieurs sources syndicales.
La réduction de 10% du réseau long-courrier entrainerait le retrait de 9 à 14 appareils gros-porteurs. La compagnie envisage aussi que les treize Boeing 787-9 qui doivent rejoindre la flotte à partir de novembre 2016 soient reportés, voire annulés – elle travaillerait cependant sur l’hypothèse de lancer une filiale low-cost long-courrier dotée de ces Dreamliner, à condition bien sûr d’obtenir l’accord des syndicats pour leur exploitation dans des conditions différentes de la maison-mère.
Air France s’est donnée comme objectif d’avoir 80% des lignes long-courrier rentables en 2017, au lieu de 50% aujourd’hui.
La possibilité de “départs contraints” est également évoquée. Ce serait une première puisque Air France n’a eu recours jusqu’à présent qu’à des départ volontaires. Le retrait d’une dizaine d’avions pourrait entraîner la suppression d’environ 4.000 postes, selon des responsables syndicaux qui estiment qu’un avion équivaut à environ 350 emplois.
Les effectifs d’Air France et ses filiales ont déjà fondu de plus de 6.400 salariés (9% du total) entre 2012 et 2014 avec les différents PDV (plans de départs volontaires).
Les intentions de la direction pourraient être précisées lors de la prochaine réunion du CCE, prévue le 24 septembre, ou après le Conseil d’administration du 2 octobre. Un CCE extraordinaire serait convoqué pour le 05 octobre.
Air France a indiqué précédemment que dans l’éventualité où les négociations sur le plan Perform 2020 n’aboutiraient pas d’ici à fin septembre, elle serait amenée à “décider des actions nécessaires pour (son) avenir” . Les négociations avec les pilotes en particulier semblent au point mort après un été marqué par une dégradation du climat social dans l’entreprise.
Pour mémoire, la compagnie s’est fixée en mai dernier l’objectif avec Perform 2020 de réaliser 1,13 milliard d’euros d’économies sur la période 2015-2017, dont 650 millions d’euros de baisse des coûts unitaires (soit une baisse de -1,5% par an).
Après la présentation de résultats semestriels décevants, elle a déclaré vouloir “accélérer” Perform 2020 avec un nouveau programme de réduction des frais généraux et administratifs, d’un montant de 300 millions d’euros, portant le total à environ 1,5 milliard d’euros.
Crédit photo : Air France : hôtesses et stewards – © Air France
Que ces dirigeants incapables soient mis à la porte si ils ne savent gérer une compagnie avec de grandes possibilités ! Ils préfèrent licencier que de se mettre au boulot afin de rentabiliser leurs lignes ! C’est incroyable ! Comment font les autres pour gagner autant d’argent cette année ?? AF n’a pas du bon personnel dans les opérations aériennes pour prendre des décisions d’expansion…et c’est tout le personnel qui trinque à cause de ces incompétences.
Non, la faute revient en grande partie aux syndicats.
La Direction n’a pas pu réformer depuis de nombreuses années comme elle aurait voulue et aurait du et cela par la trop grande force des syndicats qui n’acceptent pas que le monde de l’aérien est en mutation.
Aujourd’hui, il n’y a que 2 solutions : soit une productivité qui doit fortement augmenter et revenir proche des compagnies européennes, soit une réduction de la voilure. La première serait bien évidemment préférable mais comme il faut l’accord de nombreuses personnes, et des syndicats, cela n’est pas gagné.
C’est trop facile de critiquer la Direction quand elle n’a pas toutes les cartes en main pour aller au bout de leurs idées et réformes.
Jamais de grève chez KLM, une direction qui négocie avec les syndicats. AF n’a rien appris de sa fusin avec la compagnie batave. Le SNPL est présent chez la seule compagnie française privée rentable, Air Caraibes.
Que conclure, la faute ne revient qu’au syndicats d’AF ou les néerlandais devraient sans doute être nommer à la tête d’AF puisqu’ils savent gérer KLM sans accro majeurs.
Je trouve que l’ambition de la compagnie est très grande. Ainsi va la vie dans le domaine commercial. Ce qui importe c’est l’intérêt de l’entreprise, le profit. Les salariés, ils ne sont qu’un élément du tout. Peu importe le licenciement des salariés. Mais au fond, je pense que ce sera une excellente chose pour l’économie, non?