Treize syndicats d’Air France ont demandé mardi au Premier ministre de revoir la politique gouvernementale en matière de transport aérien, reprochant une série de décisions “qui placent les compagnies aériennes françaises, en premier lieu Air France, dans une situation délicate” .
Dans leur lettre du 15 septembre adressée au Premier ministre Manuel Valls, dont a pris connaissance Air Info, l’intersyndicale, représentant toutes les catégories du personnel d’Air France, demandent “une réunion de concertation avec le gouvernement pour parler de l’avenir de la compagnie” .
Au premier rang des demandes figure “un gel des arbitrages défavorables concernant les droits de trafic qui semblent avoir été accordés aux compagnies du Golfe” . Qatar Airways a indiqué en juin dernier avoir obtenu l’autorisation des autorités françaises pour desservir Lyon et Nice.
Les syndicats réclament aussi “un gel de l’arbitrage concernant les redevances d’Aéroports de Paris (ADP)” , après la signature le 31 août du contrat de régulation économique portant sur la période 2016-2020 (CRE3), qui autorise le groupe aéroportuaire à augmenter ses tarifs.
“Les salariés se sentent les otages de ces décisions, de ces choix de la puissance publique qui privilégient ADP ou d’autres intérêts comme ce fut le cas s’agissant des conditions d’exploitation de lignes au départ et à destination de la métropole offertes aux opérateurs du Moyen-Orient afin de les remercier ou de les convaincre d’acquérir des appareils Airbus, voire des avions de chasse français, tout cela au détriment d’Air France” , expliquent les treize syndicats.
Ils demandent aussi au gouvernement de cesser d’apporter sa caution “à la politique d’attrition et de licenciements engagée par la Direction générale d’Air France” .
“Il nous paraît étonnant que l’actionnaire majoritaire qu’est l’État puisse cautionner une politique basée sur le désinvestissement, les délocalisations et les suppressions d’emplois comme semble l’envisager la Direction d’Air France” , écrivent ces organisations.
La lettre est notamment signée par le Syndicat National des Pilotes de Ligne (SNPL), qui a accepté la semaine dernière de reprendre les discussions avec la direction d’Air France au sujet du plan Perform 2020.
Les autres signataires incluent le SNPNAC, le SNPNC, le SPAF, SUD aérien, l’UNAC, l’UNSA, le SNGAF, FO, la CGT, la CFTC et Alter.
Crédit photo : détail d’un Airbus A380 d’Air France – © Air France
Les pilotes AF coûtent trop cher, et ne sont pas plus fiables que dans les compagnies internationales sérieuses de par le monde.
La direction parle de sous-traiter tous les métiers qui ne sont pas directement en contact avec le client. Les pilotes en font partie, comme les pistards, les comptables , les DRH ou tous les back offices qui font mieux et moins chers lorsqu’ils sont “motivés” par l’insécurité de l emploi.
Voilà ce que pensent les technocrates, alors si nous voulons nous battre contre cet avenir morose et le démantelage de l héritage de nos aviateurs, soyons tous solidaires à commencer par un CE unique etc…