Air France-KLM veut garder Alitalia dans SkyTeam

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Air France-KLM cherche des solutions pour garder Alitalia dans l’alliance SkyTeam et dans la coentreprise transatlantique sans se porter acquéreur, a indiqué vendredi le PDG du groupe franco-néerlandais, Jean-Marc Janaillac.

Air France-KLM veut éviter de perdre sa partenaire italienne mise en vente. Plusieurs offres de reprises ont été formulées, notamment par easyJet, Lufthansa et le fonds Cerberus, et Jean-Marc Janaillac perçoit le risque qu’Alitalia quitte SkyTeam et la très rentable coentreprise transatlantique.

Pour le dirigeant, le maintien d’Alitalia dans l’alliance est “important” pour “différentes raisons”. Parmi celles-ci, la nécessité de maintenir la présence de SkyTeam sur le marché italien, mais aussi “l’impact “négatif” qu’aurait l’adhésion d’Alitalia “à une autre grande alliance.”

Par ailleurs, Jean-Marc Janaillac a expliqué que la coentreprise transatlantique, qui réunit aujourd’hui Air France, KLM, Delta Air Lines et Alitalia, est en cours de restructuration pour inclure une cinquième compagnie, Virgin Atlantic. “Alitalia aura un rôle spécifique à jouer et il serait également très négatif qu’Alitalia ne soit pas partenaire mais concurrente sur ces routes de l’Atlantique Nord”, a déclaré Jean-Marc Janaillac. Cette coentreprise a généré un chiffre d’affaires de plus de 12 milliards de dollars en 2015 et représenté 23% de parts de marché en 2016.

Air France-KLM et Delta étudient donc “plusieurs solutions” pour garder Alitalia dans l’alliance SkyTeam et dans la coentreprise, sans que Air France-KLM “ne soit l’acquéreur”, a déclaré Jean-Marc Janaillac.

Pendant ce temps en Italie, les spéculations continuent. L’agence de presse italienne Ansa a révélé hier qu’un consortium formé justement d’Air France-KLM, Delta, easyJet et Cerberus, demandait à rencontrer la semaine prochaine les Commissaires en charge de l’administration d’Alitalia. La réunion pourrait avoir lieu le 22 février.

De son côté, le ministre italien de l’Industrie, Carlo Calenda, a exclu que le dossier Alitalia puisse être bouclé avant les élections générales en Italie, qui se tiendront le 4 mars prochain.

4 COMMENTAIRES

  1. J’en vois qu’une, de solution :
    1e temps: reprise d’ Alitalia par AF-KLM, mais avec remise à plat des contrats de travail, à aligner sur la concurrence LowCost.
    2e temps : scission de la partie Long Courrier d’Alitalia, qui s’orienterait vers le haut-de-gamme…
    Pour obtenir le soutien du SNPL, voir comment obtenir de nouvelles possibilités d’évolution, par exemple en récupérant des lignes Alitalia pour les pilotes AF
    3e temps, regroupement des courts &moyens courriers Alitalia avec Transavia pour en faire un pilier LowCost !
    4e temps : négocier une reprise de ce pilier LowCost par WIZZAIR par exemple, contre une participation majoritaire dans ce nouvel ensemble !

    Moi, je dis ça, je dis rien …
    Mais le groupe franco-néerlandais ne peut rester à l’écart du mouvement de concentration en Europe, et encore moins laisser filer Alitalia hors de Skyteam !!!

  2. Ce serait en effet intéressant mais le point noir que sont les syndicats du SNPL n’accepteront jamais ou je ne représente pas assez mon pseudo.
    Ils ont volontairement retardé JOON en laissant faire LEVEL, ils font la joie constante de ryanair qui récupère les clients mécontents, bloquent le développement de Transavia et enfin plombent les résultats d’AF par leurs grèves incessantes coûtant des centaines de millions d’euro par an (le fruit de leurs efforts…..). Si AF a du batailler presque 1 an pour obtenir une version dégradée de JOON, je n’ose même pas pensé combien de temps les négociations devrait durer pour Alitalia (et le coût de grève engendrée).
    En résumé ils sont contres leurs propre entreprise pour garder leurs privilèges, c’est triste mais c’est comme ça.
    En passant L’Aerien pourquoi le clique droit est désactivé sur votre site ? Merci.

    • Le but premier n’est évidemment pas de gêner nos lecteurs mais d’éviter que d’autres sites reprennent nos articles / informations sans nous citer, autrement dit nous plagient, ce qui s’est malheureusement produit à de trop nombreuses reprises dans le passé. Merci de votre compréhension.

      • En tout cas je vous ai découvert alors que j’étais lecteur assidu d’Air-journal, j’ai vite compris que vous étiez plus sérieux et plus rapidement au courant des nouvelles dans le monde de l’aérien.

        Bravo!

        Un steward passionné ☺️

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