Ayant inauguré samedi un vol sans escale entre Perth et Londres, Qantas envisage aussi un service vers Paris. Mais la décision ne sera pas prise avant mars 2019 pour un lancement au plus tôt à la fin de l’année prochaine.

Le directeur général de la compagnie australienne, Alan Joyce, a profité des 17 heures du vol inaugural Perth-Londres pour s’adresser aux médias. Il a confirmé à cette occasion aux sites Australian Business Traveller et Sydney Morning Herald que la prochaine destination visée pour un vol ultra long-courrier en Dreamliner était bien Paris.

Le dirigeant a ajouté que Qantas a désormais reçu l’approbation réglementaire pour desservir la capitale française avec un vol quotidien depuis Perth. Dans le passé, elle a desservi Paris-Charles de Gaulle depuis Sydney, via Singapour, mais a abandonné la liaison faute de rentabilité. Alan Joyce a déclaré qu’avec les trois vols par semaine qu’elle était autorisée à exploiter à l’époque, “c’était difficile de faire fonctionner la ligne sur le plan économique.”

Qantas est donc intéressée par un retour à Paris. Mais elle veut d’abord s’assurer de la rentabilité de la ligne Perth-Londres. Pour le moment, les réservations sont très bonnes, la compagnie mentionnant un taux de remplissage de 100% pour les dix premiers jours et de 90% pour le mois d’avril. 60% des réservations sont pour Perth et 40% pour d’autres villes d’Australie en correspondance.

Un point sera effectué chaque mois et la rentabilité dans son ensemble sera examinée après un an d’exploitation, en mars 2019. Qantas décidera alors d’annoncer ou non un vol vers Paris, pour un lancement qui ne devrait pas intervenir avant la fin 2019. Francfort pourrait suivre.

La compagnie a reçu quatre des huit Boeing 787-9 commandés, avec des options pour quinze appareils supplémentaires et des droits d’achat pour 30 autres. Croyant à l’avenir des vols ultra long-courriers, elle souhaite également ouvrir une liaison sans escale entre Sydney et Londres à l’horizon 2022, et a demandé à Airbus ou Boeing d’adapter leur A350 ULR ou 777X pour franchir la distance (17.016 km) dans des conditions économiquement viables.

1 COMMENTAIRE

  1. Un retour de Qantas a CDG serait la bienvenue.
    Qantas a bien raison de prendre son temps, il ne s’agit pas d’ouvrir une ligne pour la fermer 3 mois plus tard faute de rentabilité.
    Y a t il vraiment un marché entre la France et l’Australie qui serait prêt a payer le prix fort pour un vol directe sachant qu’une partie non négligeable serait en correspondance vers Sydney, Melbourne etc..
    C’est plus complexe que pour Londre. La demande UK-AUS est très importante, la question de la rentabilité sur le Perth Londre ne se pose pas comme en témoigne les coefficients de remplissage élevé.
    Si Qantas ouvre ces lignes un jours le modèle des Gulfs sisters serait mis a mal, mais en attendant le siphonnage de la clientèle se poursuit.

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