L’île de Sainte-Hélène, territoire britannique isolé dans l’Atlantique Sud, a accueilli le 14 octobre son premier vol commercial, opéré par la compagnie sud-africaine Airlink.
L‘Embraer E190-100IGW d’Airlink a décollé samedi de l’aéroport OR Tambo de Johannesbourg. Il a atterri six heures plus tard à Sainte-Hélène, après une escale à Windhoek en Namibie pour se ravitailler en carburant. 72 passagers avaient pris place à bord de ce vol inaugural.
Le vol retour a quitté Sainte-Hélène hier dimanche. Airlink assure désormais la liaison Johannesburg-Windhoek-Sainte Hélène une fois par semaine. La compagnie propose à Windhoek des correspondances sur Le Cap.
L’île de Sainte-Hélène est célèbre pour avoir abrité l’exil de l’empereur Napoléon Bonaparte jusqu’à sa mort, après la défaite de Waterloo en 1815. Jusqu’ici, elle était accessible uniquement par un rare service en bateau depuis l’Afrique du Sud.
“Le service hebdomadaire en avion, chaque samedi, rendra le voyage moins cher, plus rapide et plus facile de et vers Sainte-Hélène, et contribuera à assurer la prospérité à long terme de l’île” , assure dans un communiqué le gouvernement local de Sainte-Hélène. La route aérienne est censée permettre le développement du tourisme et par voie de ricochet, de l’agriculture, de la pêche et de la construction.
Airlink assurera également un vol charter mensuel entre Sainte-Hélène et l’île de l’Ascension. Ce service doit démarrer le samedi 18 novembre 2017 avec un retour le lendemain. Par la suite, le vol aura lieu le deuxième week-end de chaque mois.
Construit à grand frais, l’aéroport de Sainte-Hélène aurait dû accueillir son premier vol commercial dès 2016. Mais les conditions de vents en cisaille ont retardé le lancement des vols commerciaux. Après une série d’essais cet été, le service en Embraer 190 depuis Johannesbourg via Windhoek a reçu les autorisations nécessaires.
Notons au passage qu’Airlink bénéficie d’une approbation ETOPS pour l’Embraer 190, délivrée par l’autorité de l’aviation civile sud-africaine (SACAA).