Air France-KLM prendra une décision sur le renouvellement des flottes moyen-courriers d’Air France, HOP!, KLM et Transavia “sans doute” à la fin de cette année et sollicitera plusieurs constructeurs aéronautiques, a indiqué jeudi 18 janvier 2018 le PDG du groupe, Jean-Marc Janaillac.
Le dirigeant s’exprimait hier devant la Commission de l’aménagement du territoire et du développement durable au Sénat. Après avoir rappelé que le renouvellement de la flotte long-courrier a débuté chez KLM et Air France avec l’arrivée des Boeing 787-9 Dreamliner “qui permettent une réduction de la consommation par siège de 20%” et confirmé l’introduction des Airbus A350-900 à partir de 2019, Jean-Marc Janaillac a évoqué le renouvellement du parc des monocouloirs.
“Pour ce qui concerne la flotte moyen-courrier, nous allons faire un appel d’offres pour renouveler une partie de la flotte à la fois de HOP!, Air France, KLM et Transavia auprès de l’ensemble des constructeurs, français, américains, canadiens et brésiliens, pour créer une saine émulation et trouver une solution au meilleur coût”, a déclaré Jean-Marc Janaillac. “Le cahier des charges sortira au premier trimestre, avec une décision sans doute à la fin de l’année”, a-t-il ajouté.
Reste à savoir si le groupe franco-néerlandais confirmera sa stratégie de flottes mixtes. Air France et KLM utilisent respectivement des Airbus A320 et Boeing 737 pour leurs opérations moyen-courriers, Transavia des Boeing 737, HOP! des ATR, Bombardier et Embraer, et KLM Cityhopper des Embraer (voir encadré).
Jean-Marc Janaillac a également rappelé aux sénateurs les avantages que procurent les nouveaux avions en termes d’environnement, y compris la réduction des nuisances sonores, ainsi que les efforts d’Air France-KLM en matière de biocarburants.
Le PDG a estimé que l’année 2017 est “globalement positive” sur le plan financier, marquée par une “augmentation” du chiffre d’affaires, une “forte augmentation” des résultats opérationnels et une “forte diminution” de la dette.
“2017 a vu la mise en oeuvre du plan Trust Together, basé sur la volonté de reprendre une croissance rentable, en particulier chez Air France”, a aussi déclaré Jean-Marc Janaillac. L’offre plus importante a été rendue possible “non pas par l’augmentation de la flotte, mais par une forte augmentation de l’utilisation de la flotte, ce qui est la façon la plus économique de créer du chiffre d’affaires”, a-t-il ajouté, assurant que “la reprise de la croissance va d’ailleurs s’accélérer les années prochaines”. Le dirigeant est revenu sur “deux aspects positifs” de 2017, le développement des partenariats internationaux et le lancement de Joon, la filiale à coûts réduits d’Air France.
“Il reste beaucoup de chemin à faire, on n’est qu’au début de la transformation du groupe” car “nos résultats restent largement inférieurs à ceux de nos concurrents”, a noté le PDG, citant un résultat opérationnel de l’ordre de 6% pour le groupe, mais “avec 4% chez Air France et 9% chez KLM, alors qu’il est de l’ordre de 9% chez Lufthansa et 10 à 12% chez British Airways.”
Aux yeux du dirigeant, un autre “point noir” est la performance opérationnelle du hub de Paris-Charles de Gaulle, dont les files d’attente aux filtres de sûreté “désorganisent les correspondances” et la gestion des bagages “reste largement à améliorer”.
Jean-Marc Janaillac s’attend à une année 2018 “plus difficile”, en raison de l’augmentation des prix du pétrole et une “pression concurrentielle beaucoup plus forte”, évoquant les compagnies du Golfe “qui s’étaient un peu calmées l’année dernière”, Turkish Airlines, les compagnies chinoises et asiatiques, “l’arrivée en force” des compagnies low-cost long-courriers et le développement des low-cost easyJet, Volotea et Ryanair sur le marché français.
Le dirigeant a par ailleurs confirmé qu’un plan stratégique à moyen terme sera présenté en juin au Conseil d’administration d’Air France-KLM. “Le principal enjeu stratégique sera la place et le rôle d’Air France et de ses filiales sur le marché domestique”, a-t-il précisé.
L’intégralité de l’audition est disponible sur le site du Sénat.
Au 31 juin 2017, la flotte moyen-courrier d’Air France-KLM en exploitation comprenait :
- 5 Boeing 737-900,
- 89 Boeing 737-800,
- 26 Boeing 737-700,
- 20 Airbus A321,
- 42 Airbus A320,
- 38 Airbus A319,
- et 18 Airbus A318.
La flotte régionale était quant à elle constituée de :
- 6 ATR 72-600,
- 4 ATR 72-500,
- 11 ATR 42-500,
- 14 Bombardier CRJ1000,
- 11 Bombardier CRJ700,
- 40 Embraer 190,
- 9 Embraer 175,
- 15 Embraer 170,
- 13 Embraer 145,
- et 9 Fokker 70 (retirés depuis).
La priorité est de virer les 318 si sont catastrophique en mariere de cout par pax.
AF KLM est pro boeing il ne serait pas surprenant qu’ils passent au tout 737… cherchez l’erreur…
@ lucmer
Pas sûr. Pour faire jouer la concurrence, et éviter d’avoir à reformer les équipages et techniciens habitués à l’A320, Air France risque de reprendre des A320 neo. Mais c’est sûr qu’au global la flotte de la compagnie nationale sera majoritairement composée de Boeing.
Solliciter le constructeur aéronautique français. Ben voyons. Airbus est européen, pas uniquement français, si même un PDG ne sait pas faire la différence…
AirFrance à un partenariat de plus de 70 ans chez Boeing, ça m’étonnerait pas qu’ils commandent les 737 Max ou encore le tout ” nouveau ” 797 (qui sortira bientôt et qui remplacera les 757 et 767).