Avec l’entrée en vigueur du programme été 2018, Joon reçoit de nouveaux avions, débute ses vols long-courriers et ouvre neuf destinations. Une montée en puissance pour la compagnie à coûts réduits d’Air France.

Issue du projet Boost d’Air France-KLM, la compagnie Joon a lancé ses opérations le 1er décembre 2017 en reprenant au départ de sa base à Paris-Charles de Gaulle quatre destinations exploitées jusqu’alors par Air France : Berlin, Lisbonne, Barcelone et Porto.

Le dimanche 25 mars a marqué le premier vol long-courrier de Joon, vers Le Caire. Air France lui confiera également les dessertes du Cap dès le 1er avril, de Téhéran dès le 2 avril et de Mumbai dès le 18 juin. En outre, Joon ajoutera au réseau du groupe Fortaleza au Brésil à partir du 3 mai. Elle reprendra la desserte de Mahé aux Seychelles dès le 5 mai, une destination abandonnée par Air France il y a plusieurs années. Sur le réseau moyen-courrier, Joon a repris le 25 mars les dessertes d’Istanbul, Naples et Rome-Fiumicino, en plus d’Oslo lancée la semaine précédente.

Cette expansion est portée par l’arrivée d’appareils supplémentaires. Les six Airbus A320 de 174 places sont rejoints par quatre Airbus A321 de 204 sièges pour le moyen-courrier. Trois Airbus A340-300 offrant 278 sièges en tri-classe assureront les vols long-courriers. Tous ces avions proviennent de la flotte d’Air France. Joon s’attend à recevoir son premier Airbus A350-900 de 324 sièges en août ou septembre 2019. Le plan de flotte prévoit dix A350 et 18 A320/A321 à l’horizon 2021.

Un outil de reconquête

À terme, Joon devrait opérer environ 10% de l’activité d’Air France. Les pilotes sont détachés d’Air France, et les PNC recrutés selon une filière spécifique, avec des salaires inférieurs à ceux de leurs collègues d’Air France.

“Joon est clairement un outil de reconquête au service du groupe Air France”, a déclaré le directeur général de Joon, Jean-Michel Mathieu, dans un entretien avec la revue Aviation Civile de la DGAC. “Sa structure de coûts très compétitive – inférieure de 15 % environ par rapport à sa maison mère – doit permettre de pérenniser des lignes menacées ou présentant des résultats financiers très difficiles (…). Son rôle ne s’arrête pas là: elle est également chargée d’alimenter le hub du groupe Air France à Paris-Charles de Gaulle et contribue à le renforcer. Actuellement, nous observons que plus de 50 % de nos passagers sont en correspondance à bord d’un vol Air France.”

Le groupe considère également Joon comme un laboratoire d’innovation. Sur le plan de l’exploitation, les procédures de traitement des avions au sol sont “simplifiées.” De nouvelles offres commerciales sont également proposées, comme l’application YouJoon qui permet de télécharger des vidéos et autres services en ligne via le réseau Wi-Fi des appareils. Autant de “bonnes idées” qui “pourraient être déployées à grande échelle au sein d’Air France,” selon Jean-Michel Mathieu.

1 COMMENTAIRE

  1. Une questio se pose : si JOON arrive à recruter des PNC en les payant 40% de moins que leurs équivalents chez AirFrance, c’est que la rémunération de JOON (j’entends rémunération & conditions de travail) sont au prix du marché !!! Doit-on en conclure que les conditions chez AirFrance sont largement au dessus du marché ???

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