Air France : un équipage arrêté à Buenos Aires sur les accusations d’une passagère

3
19789
vues
Boeing_777_Air_France
Photo Air France

Selon le SNPNC, l’équipage d’un vol Air France a été interrogé dans des conditions “inacceptables” à Buenos Aires, à la suite de poursuites engagées par une passagère ayant des liens de parenté avec des magistrats haut placés en Argentine.

Le SNPNC a indiqué lundi qu’à la suite d’accusations proférées par une passagère, les 14 membres d’équipage du vol Air France AF228 du 29 octobre 2017 à destination de Buenos aires ont été “successivement interpellés par des forces de police, interrogés dans des conditions bafouant les droits fondamentaux, inculpés et pour certains incarcérés pour finalement être relâchés sans explications”.

Le premier syndicat de PNC d’Air France a écrit au ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, pour lui demander d’intervenir auprès des autorités argentines afin de faire la lumière sur ce dossier et faire en sorte que cela ne se reproduise plus.

Les faits sont relatés dans une autre lettre, adressée à l’ambassadrice d’Argentine en France et rendue publique dans le tract intitulé “48 heures de calvaire à Buenos Aires”.

La passagère, dont le nom n’est pas révélé, a d’abord demandé à être surclassée en Business, ce qui lui a été refusé pour cause de cabine complète. Par la suite, elle a de nouveau demandé un changement de siège, se plaignant de l’attitude déplacée de son voisin. L’équipage a accepté bien qu’il n’ait constaté rien d’anormal.

À l’atterrissage à Buenos Aires, la passagère a porté plainte. Une partie de l’équipage a été immédiatement interpellée par la police et contrainte de rester 6 heures de suite dans le commissariat de l’aéroport.

Puis l’équipage a été convoqué dès le lendemain matin à 08h30 au tribunal de Buenos Aires. Il s’y est rendu et a été placé sans explication dans une cour.

Le Chef de cabine principal a alors été séparé du groupe et enfermé dans une pièce d’1 m2 sans possibilité de s’asseoir, ni de boire et manger, et ce pendant plusieurs heures. Aucune explication ne lui a été donnée, et il avait été formellement interdit à quiconque de l’accompagner et de communiquer avec lui. En outre, deux gardes armés étaient constamment placés devant la porte”, écrit le SNPNC.

Les autres membres d’équipage ont été entendus à partir de 14 heures et jusqu’en soirée. Le Chef de cabine principal n’a été entendu qu’à partir de 20 heures. Puis tout le monde a été relâché dans la soirée, sans explications.

L’équipage a appris par la suite que la passagère est parente avec une magistrate de Buenos Aires et avec un ancien vice-ministre argentin de la Justice. Ce dernier a d’ailleurs participé à l’interrogatoire du Chef de cabine.

Suite à ces événements, l’équipage, “particulièrement choqué”, a été rapatrié en France, dans l’incapacité d’assurer le vol retour.

Le SNPNC dénonce de telles pratiques. “Ces conditions de convocation, de détention et d’instructions contreviennent aux libertés fondamentales les plus élémentaires et au principe d’indépendance de la justice”, écrit-il. Le syndicat envisage une action en justice.

3 COMMENTAIRES

  1. Voilà quand je te dis que ces POURRIS DE CORROMPUS , se prétendent avoir tout les droits, que se prennent pour je ne sais quel type de personnage et accusent , c’est çà l’ABUS DE POUVOIR EN ARGENTINE , et on le vit tous les jours à plus ou moins grande échelle, le PERONISME DICTATORIALE KICHNERISME, c’est çà l’Argentine et ils continuent à voter ce régime , IGNORANTS à un POINT !!! merci pour cet article, une fois de plus il n’y a pas de limite dans ces
    pratiques douteuses !!! c’est çà la réalité argentine dont la France est de très loin consciente de tout cela, JE SUIS FRANÇAIS VIVANT EN ARGENTINE , ( pas logé gratuitement, pas payé en Euro ou en dollars, je ne suis pas de la communauté française protégée dans son petit milieu de Buenos Aires) je vis dans la périphérie, le rural,la vraie Argentine quoi !!!
    je le vois tous les jours !!! prudence ce pays est foutu !!!

  2. Incroyable . J’espère qu’il y aura des poursuites judiciaires dans l’autre sens et que tous ces gens seront destituées de leurs fonctions.Ainsi que cette femme devant avoir une peine bien méritée. . Bon courage à tout cet équipage.

Répondre à Pichot Annuler la réponse.