Ryanair pourrait ouvrir des bases en France

Ryanair envisage d’ouvrir des bases en France et en Scandinavie suite à sa décision de reconnaître les syndicats, a indiqué Michael O’Leary, le directeur général de Ryanair.

Cité par l’agence Reuters, le dirigeant a déclaré mardi 19 décembre que “l’un des avantages de la reconnaissance syndicale est que cela nous ouvre des opportunités de croissance en France et en Scandinavie, des pays qui nous étaient auparavant fermés parce que nous pensions que cela impliquerait obligatoirement une reconnaissance syndicale”. 

Michael O’Leary a ajouté que Ryanair pourrait baser jusqu’à 50 avions en France, un huitième de sa flotte, bien que le rythme de déploiement dépendrait de la disponibilité des avions et des accords avec les aéroports. La compagnie est déjà en contact avec des syndicats de pilotes en France et au Danemark, a-t-il aussi affirmé.

Ryanair a fermé début 2011 son unique base française à l’aéroport Marseille-Provence où elle stationnait quatre avions, après avoir été mise en examen par la justice pour “travail dissimulé” et “emploi illicite”. Les 120 navigants étaient embauchés avec des contrats de travail irlandais. Michael O’Leary avait déclaré à l’époque que la compagnie était “très déçue” de la décision des autorités françaises, s’estimant en conformité “avec la réglementation de l’Union européenne pour les travailleurs mobiles des transports”.

La compagnie dessert aujourd’hui une trentaine de destinations en France avec des avions basés hors de l’Hexagone (voir encadré).

En Scandinavie, Ryanair a fermé ses bases danoises de Billund et Copenhague-Kastrup à la mi-2015 sur fond d’opposition des syndicats et de personnalités politiques à ses pratiques sociales. Puis, elle a fermé sa base d’Oslo-Rygge en 2016 suite à la création d’une taxe aérienne par la Norvège.

Ryanair a annoncé plus tôt ce mois-ci sa décision de reconnaître les syndicats pour éviter la première grève de pilotes de son histoire dans plusieurs pays d’Europe, le 20 décembre. Suite à cette annonce, les différents mouvements ont été suspendus en Irlande, en Italie, en Espagne, en Grande Bretagne et au Portugal. Toutefois, les pilotes allemands ont cessé le travail pendant 4 heures vendredi dernier. Les discussions se poursuivent entre la compagnie et les organisations syndicales.