L’Airbus A380 d’Air France, qui s’était dérouté vers Goose Bay fin septembre après une avarie moteur, a rejoint Paris-Charles de Gaulle mercredi soir. La mise en service n’est pas prévue avant la mi-janvier.
Une avarie non contenue du moteur numéro 4 avait conduit le vol AF66 Paris-Los Angeles à se dérouter le 30 septembre vers Goose Bay. Après l’ouverture d’une enquête de sécurité, le retour de l’appareil a tardé en raison de la complexité logistique et l’attente des approbations. Fin novembre, le moteur endommagé, un GP7270 d’Engine Alliance, a été déposé et remplacé et les choses se sont accélérées.
Finalement, l’A380 F-HJPE a décollé de Goose Bay le 6 décembre pour se poser après moins de cinq heures de vol à Paris-Charles de Gaulle dans la soirée. Selon le site Flightradar24 qui cite Air France, le vol a été opéré sur les quatre moteurs par des pilotes de la compagnie.
The @airfrance Airbus that blew an engine and made an emergency landing at @GooseBayAirport two months ago just flew out #yyr @cbcnl pic.twitter.com/54EHHiOvWn
— Katie Breen (@KatieBreenNL) 6 décembre 2017
Un porte-parole d’Air France a confirmé à CBC News que les quatre moteurs fonctionnaient. Et d’ajouter qu’Air France va réparer l’avion et effectuer d’autres tests avant de le remettre en service, avec l’espoir que cela interviendra “à la mi-janvier”.
L’avarie non contenue était intervenue alors que l’A380 survolait le Groenland. La soufflante s’est détachée en vol, entraînant avec elle la perte de l’entrée d’air. Selon Franck Terner, le directeur général d’Air France cité par Journal-Aviation, “l’avion en lui-même n’est pas très endommagé donc il n’y a pas de réparations très importantes à faire”. Par ailleurs, “la ligne de maintenance a été réorganisée pour pallier le déficit de capacités entraînée par l’immobilisation de l’A380 jusqu’au début de l’année”.
Reste à expliquer cette avarie, la première du genre affectant un moteur GP7200. Selon Franck Terner, les inspections réalisées sur les GP7200 d’Air France et des autres opérateurs du moteur n’ont résulté dans aucune constatation.
L’enquête se poursuit sous la direction du BEA. Ce dernier a indiqué en octobre qu’il analyserait le moteur endommagé, expédié en Grande Bretagne dans les installations de General Electric, ainsi que les débris retrouvés au Groenland.
Comment AirFrance a t-elle gérée le manque d’un A380 dans ses rotations? Remplacement par un 777 sur certaines lignes opérées par un A380 habutuellement?
La réponse est dans l’article. Des maintenances reportées, faites à des moments plus propices etc. Tous les avions ne sont jamais en vol en même temps. Sur les 10, seules les lignes de Shanghai, Johannesburg et LA nécessitent la mobilisation de 2 A380 au vu des temps de vols (peut être Mexico aussi?). un nécessaire pour NY et Washington. Idem Abidjan. Sachant que les rotations ne sont pas forcement quotidiennes sur toutes les destinations. Et par exemple, l’avion qui arrive de LA peut être le même qui repart sur JFK.
Il y a toute une gestion de flotte qui est calculée. Si vous souhaitez faire un petit test, jouez à Airlines Manager 😉